Invertébrés benthiques et biomarqueurs : témoins du fonctionnement trophique des écosystèmes côtiers
Auteur / Autrice : | Caroline Nérot |
Direction : | Yves-Marie Paulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie marine |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Résumé
Le fonctionnement trophique des écosystèmes benthiques côtiers dépend de la disponibilité des sources de matière organique (MO). A l’échelle du plateau continental, la variabilité de la diversité et de l’abondance de ces sources se reflète dans la distribution spatiale des consommateurs primaires tels que les bivalves filtreurs. Si les sources trophiques sont largement étudiées sur les estrans et les espaces estuariens, l’essor des connaissances sur le réseau trophique benthique du plateau continental est limité par les contraintes d’échantillonnage à des profondeurs atteignant 200 m à environ 300 km des côtes dans le nord du Golfe de Gascogne. Dans cette étude, les isotopes stables et les acides gras utilisés comme marqueurs trophiques ont été mesurés dans les tissus de cinq espèces de bivalves, sur un gradient bathymétrique (0-200 m) traversant le plateau continental du Golfe de Gascogne, dans deux sites régionaux fortement contrastés par leurs caractères naturels et par les pressions humaines qu’ils subissent. Les variations spatiales des signatures biochimiques des bivalves ont permis de distinguer trois zones aux fonctionnements trophiques différents et concordantes avec les structures de masse d’eau qui existent sur le plateau continental et qui en contrôlent la dynamique planctonique J i Les résultats obtenus ont également révélé une faible emprise spatiale des apports terrestres dans les sources de MO consommées par les bivalves. Enfin, malgré des conclusions assez cohérentes issues de l’utilisation des isotopes stables et des acides gras, l’interprétation de certains résultats suggère une forte influence métabolique sur les signatures biochimiques des bivalves.