Thèse soutenue

Inondation des côtes basses et risque associés en Bretagne : vers une redéfinition des processus hydrodynamiques liés aux conditions météo-océaniques et des paramètres morpho-sédimentaires

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Auteur / Autrice : Jean-Marie Cariolet
Direction : Catherine Meur-FérecSerge Suanez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Brest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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À partir d’une approche basée sur l’étude d’évènements de submersion passés et d’épisodes observés durant ce travail, l’objectif de cette thèse était de mieux comprendre les processus atmosphériques, météo-marins et hydro-sédimentaires qui interviennent lors des submersions marines sur les côtes bretonnes. Dans un premier temps, tous les épisodes de submersions marines qui ont eu lieu depuis 1960 en Bretagne sont recensés puis analysés à une échelle régionale afin de cibler les situations atmosphériques considérées comme « à risque ». L’analyse des conditions synoptiques durant ces épisodes passés montre que la position du centre dépressionnaire et le gradient de pression au moment des pleines mers, jouent un rôle essentiel dans la localisation des secteurs submergés. Le gradient de pression s’avère être l’élément fondamental car il détermine l’ensemble des paramètres qui rentrent en compte dans l’élévation exceptionnelle du niveau d’eau à la côte. L’analyse de l’évolution de ces situations atmosphériques depuis les cinquante dernières années indique une augmentation des situations à fort gradient de pression de sud-ouest et une baisse des épisodes de nord-ouest et de nord-est. Dans un deuxième temps, l’étude des processus météo-marins à l’échelle locale indique que depuis 1960, 95 % des submersions ont été générées par la combinaison d’une marée à fort coefficient, d’une surcote (générée par une faible pression atmosphérique et l’action de vents d’afflux) et d’une forte agitation marine. En Bretagne, le passage de fronts froids actifs n’intervient que dans 30 % des cas de submersion mais peut jouer un rôle sur certains sites. L’étude du phénomène de runup à partir de mesures in situ sur deux plages du Finistère apporte un certain nombre de réponses aux questions relatives à ce phénomène jusqu’alors peu étudié. En milieu macrotidal et mégatidal, l’emploi de la pente de la zone intertidale avec les formules issues de la littérature sous-estime vraisemblablement les valeurs de runup. L’utilisation de la pente de la portion mobile prévaut. Dans un troisième temps, la question du risque de submersion marine a été abordée à travers une démarche de recherche appliquée. Une méthode de prévision multi-scalaire des situations à risque en Bretagne et une méthode de cartographie du risque de submersion sont élaborées.