Une approche évolutionniste de la réduction des pesticides en viticulture
Auteur / Autrice : | Adeline Alonso Ugaglia |
Direction : | Maryline Filippi, Bernard Del'homme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 13/12/2011 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marie-Claude Bélis-Bergouignan, Jean-Marc Meynard |
Rapporteur / Rapporteuse : Eduardo Chia, Jean-Benoît Zimmermann |
Mots clés
Résumé
Les atteintes à l’environnement causées par un usage important de pesticides remettent en cause lemodèle productif actuel en viticulture d’appellation. Un cadre d’analyse évolutionniste est mobilisépour comprendre le manque de changement de pratiques phytosanitaires dans ce secteur malgrél’augmentation des pressions réglementaire et sociétale ces dernières années. Après avoir analysé lelock-in des viticulteurs vis-à-vis de l’utilisation des pesticides, nous appréhendons les nouvellespratiques grâce au concept d’innovation environnementale. En nous basant sur une enquête et unmodèle évolutionniste, nous montrons que l’IPM, en tant qu’innovation de processus, permet deréduire de manière significative les quantités de pesticides employées le long de trajectoiresgagnant-gagnant, mais que l’absence de compétences spécifiques dans les exploitations entrave sonadoption. Nous mettons ainsi en évidence l’importance des processus d’apprentissage pour laréduction des pesticides en viticulture. En l’absence de R & D formalisée, les viticulteurs ont besoind’un accompagnement spécifique et d’organismes de conseil agricole structurés localement pourrelever le défi de produire des vins rentables et respectueux de l’environnement. Les politiquespubliques en construction peuvent donc s’appuyer sur ces résultats pour impulser le changementattendu dans un délai raisonnable.