Thèse soutenue

Socio-economic and ecological factors determining the plantation of timber wood trees and trees producing wood for craft industry in West Cameroun

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Auteur / Autrice : Lucie Félicité Temgoua
Direction : Jean-Claude Bruneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie tropicale
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Jury : Président / Présidente : François Bart
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Bruneau, Bernard Charlery de La Masselière, Michel Lesourd, Régis Peltier
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Charlery de La Masselière, Michel Lesourd

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Face à la diminution des superficies des forêts naturelles au niveau régional et international, les plantations d’arbres sont devenues nécessaires pour satisfaire la demande croissance en produits forestiers. L’objectif de la présente thèse est d’identifier les facteurs qui peuvent motiver les paysans et les collectivités locales à planter des arbres producteurs de bois d’œuvre et d’artisanat. L’hypothèse générale suivante à guidé cette recherche : l’accès à l'information (pour les acteurs), la fluidité et la légalité de la filière (arbres sur pieds, grumes et sciages), la sécurité foncière, et la présence de financements (privés ou publics), favorisent la plantation d’arbres producteurs de bois d'œuvre et d’artisanat. Le travail de terrain a été conduit dans quatre territoires de la région de l’Ouest Cameroun (Foumban, Bayangam, Tonga et Nkong-Ni) et dans un territoire de la région du Centre (Bafia). Notre méthodologie s’est appuyée sur des questionnaires, des entretiens semi-directifs et l’observation participante. Les résultats montrent que les principaux facteurs déterminant la plantation des arbres producteurs de bois d’œuvre sont : un statut foncier sécurisé, la durée de croissance de l’espèce, et l’existence d’un marché de commercialisation. Pour une essence comme l’eucalyptus pour laquelle il existe une filière de commercialisation bien structurée, les plantations sont en expansion et les revenus issus de la vente du bois contribuent largement aux moyens d’existence des ménages. Mais à l’opposé, les plantations de teck et de pin pour lesquelles il n’existe pas localement de marché, sont en déclin. Le Polyscias et le Canarium, espèces très prisées pour la sculpture sur bois, sont en surexploitation dans l’arrondissement de Foumban. La plantation de ces deux essences, qui n’ont encore jusqu’ici fait l’objet d’aucune vulgarisation sylvicole, est à promouvoir pour répondre à la grande demande locale en bois d’artisanat. La plantation du Kosipo et du Podocarpus dans les haies vives est également à encourager chez les paysans qui désirent planter des arbres et qui n’ont pas suffisamment d’espace pour créer des plantations en plein. Grâce aux opportunités qu’offre le Mécanisme de Développement Propre du protocole de Kyoto, par le financement des reboisements, deux communes de la région de l’Ouest (Tonga et Foumban) ont créé des plantations communales. L’implication des populations riveraines dans le choix des sites et la mise en place de ces plantations semble à l’heure actuelle être un gage de leur bonne gestion future et de leur respect.