Auteur / Autrice : | Sandrine Combalbert |
Direction : | Danielle Régnier-Bohler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française, francophones et comparée |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Florence Bouchet |
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Régnier-Bohler, Nicole Belmont, Peter Kuon, Danièle James-Raoul, Michel Prat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicole Belmont, Peter Kuon |
Mots clés
Résumé
Du Pyrame et Thisbé à la pièce de Shakespeare, Roméo et Juliette, les récits d’amours contrariées et menacées traversent les siècles, témoignant de la pérennité d’un motif qui semble avoir amplement nourri le goût et l’imaginaire des publics de lecteurs et d’auditeurs. Le malheur et l’exil, la séparation et l’infortune, menant à une victoire finale de l’amour, sont des moteurs dynamiques au profit d’un déroulement narratif. Le corpus des textes retenus pour la thèse, dont le titre précise qu’il s’agit des « temporalités, espaces et paroles de l’exil et de l’infortune », illustre les genres narratifs très divers, de la forme brève à l’expansion romanesque. Le motif apparaît tenace et pérenne, toujours renouvelé et toujours maintenu. Si le récit tiré d’Ovide va vers la mort, les romans dits « idylliques » se concluent par une fin heureuse, par l’union définitive des jeunes amants, non sans de longs temps d’exil et de séparation. La méthode comparatiste privilégiée de toute évidence permet d’observer le traitement du « motif », offrant également matière à discussion autour du concept même de « motif », bien connu des ethnologues dans la tradition orale. L’écrit médiéval contribue à son tour à une fructueuse observation, qui permet d’approcher le travail de l’imaginaire. Imaginaire qui intègre puissamment, en miroir, les issues les plus tragiques, proches du mythe, celui de Tristan et Iseut, ainsi que la figure frappante d’un « Coeur mangé », et cette tradition narrative, aux variations signifiantes, mène au seuil de la Renaissance auprès des amants de Vérone, elle persiste et surgit dans les créations contemporaines, récits, productions cinématographiques et musicales.