Thèse soutenue

L' impact des labels caféiers sur les moyens de subsistance des petits producteurs au Kenya

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Auteur / Autrice : Edith Gathoni Kirumba
Direction : Bernard Calas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Jury : Président / Présidente : François Bart
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Calas, Bernard Charlery de La Masselière, Denis Requier-Desjardins, Dominique Darbon
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Charlery de La Masselière, Denis Requier-Desjardins

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse analyse les impacts de la certification du café sur les moyens de subsistance des paysans producteurs du Kenya. Elle se concentre sur les stratégies de gouvernance mises en place par les décideurs et leurs effets sur la participation des paysans aux initiatives de certification. La thèse examine aussi le niveau de connaissance qu’ont les producteurs des labels de certification et l’influence de cette même certification sur leurs revenus issus du café et leurs moyens de subsistance. Les résultats révèlent que la stratégie de gouvernance verticale est largement employée par les acteurs-clés dans les démarches d'introduction des certifications et que cette même stratégie empêche la participation active et limite le pouvoir de négociation des paysans dans la filière. De plus, les producteurs ayant une connaissance limitée des modalités de la certification, cela conduit souvent au non-respect de ces modalités et à l’exclusion des marchés certifiés. En outre, la certification ne garantit pas nécessairement aux paysans de meilleurs revenus tirés du café et n’a que des effets négligeables sur leurs moyens de subsistance. Nous en déduisons donc que la certification seule n’est pas en mesure d’améliorer les conditions de vie des producteurs ni de remédier aux difficultés liées à l’industrie caféière kenyane. En définitive, la certification est un outil mal adapté pour promouvoir une bonne gouvernance de la filière et un développement durable. Il est donc nécessaire d'appliquer des mesures correctives intégrées à l'industrie caféière mais aussi de mettre en place de vastes programmes de développement des régions rurales qui pourront offrir aux producteurs des moyens durables de subsistance.