Saül Bellow : la résistance à la modernité : étude comparative des romans et des écrits critiques belloviens publiés après 1970
Auteur / Autrice : | Timea Lönhardt |
Direction : | Élyette Benjamin-Labarthe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anglais |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Vernadakis |
Examinateurs / Examinatrices : Élyette Benjamin-Labarthe, Bernadette Rigal-Cellard, Daniel Royot, Arnaud Schmitt, Pierre Sicard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
''Aller à contre-courant'', telle est l’exergue qui concentre pour Saul Bellow (1915-2005) toutel’urgence de trouver une manière d’être — et d’être utile — dans le présent : “I am going against the stream. There’s no use in doing anything else, is there?” Comment concilier cette résolution d’aller à contre-courant et l’exigence qui incombe au romancier, selon les dires de Bellow, d’être l’homme de son temps, “[his] obligation to be contemporary” ? Ce travail interroge la manière dont ces attitudes en apparence contradictoires se traduisent dans la critique bellovienne de la vie sociopolitique, économique, intellectuelle, culturelle et spirituelle moderne. En analysant en regard les romans et les écrits critiques de l’auteur, cette étude met en perspective le discours bellovien sur la réalité moderne avec les différents discours par rapport auxquels Bellow se positionne explicitement ou implicitement (le (néo)marxisme, le (néo)conservatisme, le multiculturalisme, le rationalisme, l’humanisme etc. ). Les dialogues ainsi créés entre ces différents discours révèlent un Bellow toujours soucieux de se situer en décalage par rapport aux idéologies consacrées, sans pour autant verser dans le nihilisme ou le cynisme. Car la résistance bellovienne à la modernité, transparaissant dans la volonté de révoquer en doute toutes les tendances politiques, intellectuelles ou culturelles du moment, révèle, paradoxalement, un penchant pour la philosophie libérale qui a joué un rôle majeur dans la naissance de la modernité. En satiriste et moraliste moderne, Bellow se propose de revigorer la confiance contemporaine aux valeurs du libéralisme classique en tant que système politique et éthique.