Thèse soutenue

Prise en charge des démences : pertinence et conditions d’efficacité du Case Management et de la prise en charge usuelle

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Auteur / Autrice : Clement Pimouguet
Direction : Catherine Helmer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences, technologie, santé. Epidémiologie et santé publique
Date : Soutenance le 19/12/2011
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Jury : Président / Présidente : Louis-Rachid Salmi
Examinateurs / Examinatrices : Florence Pasquier
Rapporteurs / Rapporteuses : Annick Alpérovitch, Dominique Somme

Mots clés

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Résumé

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Les démences représentent un enjeu majeur de santé publique. Les carences organisationnelles de notre système de santé ne garantissent pas la qualité et la cohérence du parcours de soins des malades et de leurs familles. Le plan national Alzheimer 2008-2012 a introduit de nouveaux dispositifs ayant pour objectifs de mieux prendre en compte les besoins des malades et des familles et de mettre en place des offres adaptées. L’objectif général de cette thèse était d’étudier la prise en charge des démences en s'intéressant à la fois à une prise en charge pouvant être qualifiée d'optimale (le case management) et à la prise en charge effective en pratique courante. Dans une première partie, nous avons donc étudié l’efficacité du case management dans la démence et caractérisé les conditions d’optimisation de ce modèle de soins collaboratifs. Tout d’abord, nous nous sommes intéressés aux conditions d’efficacité dans un domaine où le niveau de preuve était élevé (le diabète) puis nous avons cherché à caractériser les points saillants pouvant conditionner l’efficacité du case management dans la démence. Quelques essais contrôlés randomisés de case management rapportent des résultats encourageants dans la démence sur des critères cliniques (troubles du comportement du malade, qualité de vie ou fardeau de l’aidant) ou sur l’institutionnalisation. L’efficacité est démontrée principalement auprès de patients inclus à des stades plutôt modérés. L’efficacité d’une intervention préventive dès le diagnostic est inconnue et mérite d’être testée. C’est pourquoi l’essai AIDALZ a été envisagé et est actuellement mené auprès de déments nouvellement diagnostiqués. Dans une deuxième partie, nous avons étudié la prise en charge telle qu'elle est actuellement réalisée en France. Nous avons d'abord décrit cette prise en charge et analysé les déterminants d’un recours aux soins dès le début de la maladie. Puis nous avons évalué les bénéfices de ce recours aux soins sur la survie des déments. Les différentes analyses de survie menées n’ont pas démontré de bénéfice d’un recours aux soins dès le début de la maladie chez des déments incidents des cohortes populationnelles des 3 Cités et de PAQUID. Ce travail témoigne de la difficulté de prendre en compte tous les facteurs pouvant influer sur l’accès aux soins et/ou sur la survie dans des études observationnelles. De nouvelles recherches doivent être menées pour étudier les bénéfices d’un diagnostic dès le début de la maladie sur des indicateurs variés du pronostic. Des essais d’intervention seraient nécessaires pour évaluer plus précisément l’intérêt du diagnostic et de la prise en charge dans la démence.