Thèse soutenue

Contribution de la connaissance du nom des lettres à l’apprentissage du son des lettres : Etudes chez les prélecteurs francophones

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Auteur / Autrice : Blandine Bouchière
Direction : Jean-Noël Foulin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/12/2011
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales : société, santé, décision (Bordeaux ; 1999-2011)
Jury : Président / Présidente : Michel Fayol
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Postal Le Dorse
Rapporteurs / Rapporteuses : Edouard Gentaz, Sebastien Pacton

Résumé

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Cette thèse présente un ensemble d’études examinant l’influence de la connaissance du nom des lettres sur l’apprentissage et la connaissance du son des lettres. Deux études sont consacrées à la place de la connaissance de la forme des lettres dans la relation entre nom et son des lettres. Les études ont été menées auprès de prélecteurs francophones âgés de 3 à 6 ans et scolarisés en école maternelle. L’objectif de la première étude (Etude 1) était de décrire la connaissance du nom des lettres avec l’âge et d’identifier des facteurs d’apprentissage. Les résultats ont révélé une influence de la fréquence, du prénom, de l’ordre alphabétique, du type et de la structure du nom des lettres. Le nom des lettres de type èC ou VC (e.g., F, L…) ou non acrophonique était mieux connu que le nom des lettres de type Cé .ou CV (e.g., B, D…) ou de type MR (C, G…). L’étude 2 examine l’influence de la structure du nom des lettres sur la connaissance du nom et du son des lettres. Les résultats ont montré la même influence de la structure du nom des lettres sur la connaissance du nom que dans l’étude 1. L’influence de la structure du nom des lettres sur la connaissance du son des lettres est différente : le son des lettres de type Cé ou CV ou acrophoniques était mieux connu que le son des lettres èC ou VC et MR. Ces résultats suggèrent que le meilleur apprentissage du son des lettres de type Cé n’est pas dû à une familiarité générale. Le chapitre 3 de la thèse présente une étude qui examine l’effet de facilitation nom-son. Le son des lettres a été enseigné systématiquement à des enfants qui se distinguaient par leur connaissance du nom des lettres. Les enfants connaisseurs du nom des lettres apprenaient plus facilement le son des lettres que les enfants non connaisseurs du nom. Un effet de la structure du nom des lettres chez les enfants connaisseur du nom montrait que le son des lettres dont le nom contient le son de la lettre (CV et VC) était mieux appris que le son des lettres dont le nom ne contient pas le son de la lettre (MR). La connaissance du nom des lettres et la conscience phonologique contribuaient à une part de variance spécifique de l’apprentissage du son des lettres, avec une contribution supérieure de la connaissance du nom des lettres. Les études du chapitre 4 examinent le développement de la sensibilité au son des lettres à partir de la connaissance du nom des lettres dans des tâches d’identification de syllabes (Etude 4), de lettres (Etude 5) et de phonèmes (Etude 6). Les enfants identifiaient au-delà du hasard les syllabes, lettres et phonèmes. Un effet de la structure du nom des lettres est apparu : les lettres dont le son est relié au nom (CV et VC) étaient mieux identifiées que les lettres dont le son n’est pas ou pas clairement relié au nom (MR). Le chapitre 5 (Etude 7) explore les liens entre connaissance du nom des lettres et connaissance de la forme des lettres à partir de tâches de catégorisation de lettres, de discrimination de la forme des lettres et de reconnaissance immédiate des lettres. Les enfants connaisseurs du nom des lettres étaient également de meilleurs connaisseurs de la forme des lettres. Ils catégorisaient, discriminaient et reconnaissaient mieux et plus vite les formes de lettre que les enfants non connaisseurs du nom. Enfin, le dernier chapitre présente une étude expérimentale (Etude 8) qui examine l’influence de la connaissance préalable de la forme des lettres sur l’apprentissage du nom et du son des lettres. L’étude n’a pas révélé d’influence de la connaissance préalable de la forme des lettres sur l’apprentissage des associations forme-nom et forme-son. L’ensemble des études apporte des informations originales sur l’effet de facilitation nom-son et sur l’influence de la connaissance de la forme des lettres au sein de cette relation.