Thèse soutenue

Les rapports collectifs à l’environnement naturel : un enjeu anthropologique et philosophique

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Auteur / Autrice : Pierre Charbonnier
Direction : Stéphane HaberThierry Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 25/11/2011
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherches philosophiques sur les logiques de l'agir (Besançon ; 1991-2000) - Laboratoire de Recherches philosophiques sur les Logiques de l'Agir
Jury : Président / Présidente : Thierry Martin
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Haber, Thierry Martin, Bruno Karsenti, Catherine Larrère, Philippe Descola, Frédéric Keck
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Karsenti, Catherine Larrère

Mots clés

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Résumé

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Lʼanthropologie, et plus spécialement les développements quʼelle a connus en contexte francophone, possède une affinité toute particulière avec lʼinvestigation philosophique sur la notion de nature : toutes deux interrogent en effet la valeur de ce terme classique du répertoire conceptuel occidental, et plus encore le sens que lʼon peut encore donner au partage entre le naturel et le social, ou le culturel. Ce faisant, elles se heurtent à des tensions analogues, lʼanthropologie bénéficiant toutefois du privilège de la méthode comparative, quilui donne accès à des cosmologies manifestant un arrangement des êtres et des personnes différents du nôtre. Ce sont ces liens que cette thèse se propose dʼexplorer, et cela à travers lʼexamen historique et critique de quelques théories anthropologiques clés. Parmi elles notamment, lʼécole durkheimienne, lʼanthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss et de ses successeurs, et le courant dʼanthropologie de la nature, où ces questions trouvent aujourdʼhui leur épanouissement. Lʼhypothèse centrale de ce travail est que lʼanthropologie sociale est liée à la prise de conscience du rôle que lʼidée de nature a joué et joue encore dans notre trajectoire historique, c'est-à-dire de ce que lʼon a pris lʼhabitude dʼappeler la modernité, et de ce qui la sépare dʼautres expériences collectives. Cette investigation débouche sur un examen des concepts centraux de la pensée écologique, qui donne à ces enjeux un élan nouveau : une pensée environnementale est-elle une sortie du naturalisme moderne, et si oui, à quelles conditions est-elle possible et légitime ?