Thèse soutenue

Rapports de pouvoir et stratégies d'acteurs dans les relations interorganisationnelles Nord-Sud. Etude de cas : les partenariats de Brücke·Le pont (Suisse), EED et Pain pour le Monde (Allemagne) avec les ONG togolaises

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Auteur / Autrice : Kossi Dodzi Apenuvor
Direction : Gilles Ferréol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 21/11/2011
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Seca
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Ferréol, Jean-Marie Seca, Alexandre Pagès, François Vedelago, Patrick Vassort
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Pagès, François Vedelago

Résumé

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Les partenariats entre ONG du Nord et du Sud sont souvent considérés comme étant des relationsasymétriques entre deux types d’organisations aux caractéristiques fortement contrastées. Pour réelleque soit la nature de ces rapports, le recours à l’histoire des relations entre pays développés et sousdéveloppéset, dans certains cas, entre ex-colonisateurs et colonisés comme seule grille de lecture favorise une interprétation en termes de domination. Ainsi, des décisions provenant des ONG du Nord seraient imposées aux organisations du Sud qui, pour continuer à bénéficier des financements nécessaires pour leurs actions, se verraient contraintes de s’y conformer. Il semblerait, cependant, que cette façon de lire les relations interorganisationnelles Nord-Sud, dans le champ de la solidarité internationale, soit plutôt limitative et ne rende que très partiellement compte de la réalité de ces rapports. En effet, en adoptant une posture théorique comme celle proposée par l’approche stratégique des acteurs où le pouvoir est considéré comme une relation négociée au regard des objectifs et contraintes des différentes parties, les comportements des ONGimpliquées dans les partenariats devraient pouvoir être lus comme relevant d’un ensemble de « jeux » visant l’acquisition ou le renforcement d’une certaine légitimité qui leur garantit l’accès aux ressources. Dans cette logique, le modèle basé sur le recrutement de cabinets de consultants comme tierce partie dans les relations, souvent dyadiques, entre ONG du Nord et du Sud, devra être interprété au-delà de la simple manifestation de la domination des premières sur les secondes. En s’appuyant sur le cas des partenariats de Brücke·Le pont (Suisse), EED et Pain pour le Monde (Allemagne) au Togo, cette thèse met l’accent sur les besoins pratiques auxquels répond ce modèle et montre l’écart entre les comportements prescrits et ceux réellement adoptés par les acteurs, reflet des stratégies des uns et des autres en fonction de leurs enjeux