Thèse soutenue

"Nos decanus et capitulum Ecclesie Bisuntine". Le chapitre cathédral de Besançon : un corps social et son insertion dans l'Etat bourguignon (1404-1477).

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Auteur / Autrice : Sandrine Legendre
Direction : Jacky Theurot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 25/11/2011
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences historiques (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Patrick Demouy
Examinateurs / Examinatrices : Jacky Theurot, Patrick Demouy, Jean-Michel Matz, Catherine Vincent, Vincent Tabbagh
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Matz, Catherine Vincent

Résumé

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Le chapitre métropolitain de Besançon compte quarante-cinq chanoines dirigés par un doyen. Ce corps social a pour fonctions de desservir les deux cathédrales de Besançon, d'élire et de conseiller l'archevêque.L'étude de leurs origines géographiques et sociales, de leurs carrières et de leurs actions politiques permet de comprendre les relations de ce chapitre et de l'Etat bourguignon au XVème siècle. Cette étude est essentiellement réalisée par le biais des actes et des délibérations capitulaires. Elle s'accompagne de deux annexes proposopographiques.Le quartier capitulaire est un premier indice du mode et du niveau de vie des chanoines. La seconde moitié du XVème siècle est florissante : les maisons canoniales, souvent ruinées laissent la place à des bâtiments de meilleur qualité, les salles communes et les cathédrales subissent des travaux de réfection et d'embellissement.Entre 1404 et 1477, la collation ordinaire des quarante cinq prébendes canoniales reste majoritaire. Mais les ducs de Bourgogne, émettent des recommandations qui infléchissent le recrutement : la noblesse comtoise est remplacée par des membres de l'administration ducale, souvent d'origine bourgeoise, comtoise ou bourguignonne.Les cumuls et l'absentéisme sont fréquents à partir de 1440, entraînant une moins bonne discipline et des difficultés à desservir correctement le culte. Paradoxalement, la présence des membres de l'administration bourguignonne dans la chapitre élève la culture juridique et améliore la gestion du temporel.Au XVème siècle, l'espace comtois s'articule autour d'une capitale religieuse, Besançon, d'un pôle économique et financier, Salins et d'une capitale politique, Dole. On constate qu'une grande part des dignitaires du chapitre bisontin a une carrière antérieure à la collégiale Saint-Anatoile de Salins et a des liens familiaux avec les membres du Parlement dolois.Le chapitre et les archevêques font face à des luttes violentes avec la Commune entre 1390 et 1452. Les archevêques Alors que Girard d'Athies et Thiébaut de Rougemont sont des courtisans qui imposent leur puissance, Jean de Rochetaillée, diplomate de talent allié aux cercles polinois négocie le traité de Rouen de 1435. Son décès entraîne une crise de succession où le concile de Bâle est mêlé. Les relations du chapitre avec Quentin Ménard, que le duc impose, restent très froides. Enfin, le chapitre se montre capable de s'opposer aux volontés du duc en s'appuyant sur le Parlement de Dole et en trouvant un allié en Charles de Neuchâtel, un grand noble comtois, archevêque entre 1463 et 1498.