Thèse soutenue

L'histoire vivante médiévale. Approche socio-anthropologique.

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Auteur / Autrice : Audrey Tuaillon Demésy
Direction : Gilles Ferréol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 23/11/2011
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Francis Farrugia
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Ferréol, Francis Farrugia, Anne-Marie Mamontoff, Laurent Sébastien Fournier, Brigitte Munier, Michel Valière
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Mamontoff

Résumé

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L'histoire vivante est une manière de présenter le passé, qui peut se décliner en fonction d'époques variées ; celle qui est prise en compte dans cette recherche concerne la période médiévale. La pratique s'expose à travers deux activités distinctes mais complémentaires : la reconstitution historique et les Arts martiaux historiques européens, couramment nommés AMHE. L'étude menée répond à un travail de terrain interdisciplinaire, mêlant des approches ethnologiques et sociologiques. Les données recueillies proviennent d'observations participantes, mises en place lors de différents événements, d'entretiens (semi-directifs ou directifs) auprès de divers informateurs et, enfin, de deux séries de questionnaires. C'est une méthodologie aussi bien qualitative que quantitative qui a été utilisée, afin de permettre une compréhension globale de l'objet d'étude.La problématique retenue, en fonction d'une dialectique constante entre le terrain et la théorie, questionne les modalités d'expressions d'une pratique culturelle génératrice d'identités. Plusieurs axes ont ainsi pu être dégagés. C'est d'abord sous l'angle de la diffusion des connaissances (actions culturelles, rapport au patrimoine, liens entretenus avec la mémoire et principe de transmission) que l'histoire vivante est abordée. Ensuite, la recherche porte sur les éléments de définition associés à la démarche, entre activité de loisir et professionnalisation. Les thématiques présentées renvoient autant au fait associatif qu'au développement technique, en passant par les enjeux touristiques et les ambivalences relatives au concept de fête. Enfin, le dernier point évoque la pratique sociale, créatrice de liens entre les participants. Du profil sociologique des enquêtés au principe de communauté, les investigations réalisées invitent à appréhender les normes et valeurs spécifiques à ce type d'activités. L'un des principaux enjeux consiste à afficher les mécanismes relatifs à la délimitation identitaire d'un groupe particulier : c'est en fonction du rapport à l'altérité et des normes véhiculées par un ensemble précis que le lien social se maintient ou se délie. La faible reconnaissance dont dispose l'histoire vivante favorise ainsi une approche en termes de jeu identitaire, fécond pour l'analyse globale d'une démarche contemporaine en expansion.