Les sarcophages en plomb en Gaule romaine
Auteur / Autrice : | Pierre-Emmanuel Gillet |
Direction : | Annie Sartre-Fauriat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance le 15/12/2011 |
Etablissement(s) : | Artois |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED Sciences de l'Homme et de la Société (n°473) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Annie Sartre-Fauriat, François Baratte, Stephan Fichtl, Noël Mahéo |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Baratte, Stephan Fichtl |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’étude d’une documentation largement inédite permet de comptabiliser six cent trente-deux sarcophages en plomb mis au jour en Gaule romaine, dont deux cent vingt en Gaule Belgique et Germaniques. C’est la base de ce travail qui entend affiner la vision que nous pouvons avoir de ce mode d’inhumation. La définition et les usages que l’on peut faire d’un sarcophage ; le plomb, de la mine à l’atelier, en passant par son acheminement ; l’atelier de production, de sa composition à son outillage ; la fabrication, des étapes successives à la typologie des cuves et des couvercles ; les décors, de la présence ou de l’absence aux différentes formes qu’ils peuvent prendre. Toutes ces propositions d’analyse ont pour seul objectif de tenter de définir la société qui conçoit et utilise ces sarcophages en plomb. Elle est urbaine, proche du lieu de production et plus aisée qu’une certaine frange de la société. Elle utilise des motifs qui restent des poncifs porteurs d’un sens général adaptable à toutes les croyances. Les ateliers qui confectionnent ces sarcophages en plomb sont liés à celui du commerce des lingots de plomb qui circulent le long des voies romaines et qui fixe la production au sein du monde urbain. Les nombreuses influences venues de la production orientale autant d’un point de vue de la fabrication que de la décoration des sarcophages permettent de supposer que les artisans gaulois sont au fait des réalisations qui sont confectionnés dans cette province même si parfois le procédé utilisé est différent. Les modes de fabrication d’un sarcophage s’étendent à plusieurs provinces prouvant que les artisans gaulois sont au fait des méthodes de fabrication utilisées parfois dans des régions très éloignées. Cette grande part d’imitation et d’échanges s’explique par l’existence d’un commerce de cartons-modèles voire de plaques-modèles, entre l’Orient et l’Occident mais aussi à l’échelle de la Gaule. Ces références devaient circuler le long des voies romaines pour être proposées aux fondeurs des ateliers. Le plombier créait donc une certaine homogénéité dans la production et les différences étaient les reflets des décisions des clients.