Essais sur Crise financière, la Contagion et de L'intervention
Auteur / Autrice : | Salman Khan |
Direction : | Pierre Batteau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 22/06/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Longin |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Batteau, Patrick Rousseau, Christian de Boissieu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’étudier les divers aspects de la crise financière 2007-09. Dans l’ensemble, les deux types d’objectifs sont poursuivis dans cette thèse: le premier objectif est de déchiffrer les liaisons entre les différents marchés boursiers, immobiliers et pétroliers afin d’évaluer les retombées du rendement et de la volatilité. L’accent dans ce champ est mis sur le niveau d’intégration entre les marchés pendant différents périodes de temps y compris la crise. Ce domaine est examiné par le développement de trois essais distincts. Le premier essai examine la déclaration du gouvernement Russe affirmant que ce sont les chocs initiés par les marchés étrangers qui ont été essentiellement responsables de la panique sur leur marché boursier pendant la période Septembre - Octobre 2008. En utilisant l’approche de la contagion financière, les résultats indiquent que le marché boursier Russe est intégré faiblement avec les marchés Américain et Européen ce qui met à l’écart l’affirmation du gouvernement. Les résultats de la comparaison bivariée des marchés montrent que le marché Russe émet un niveau élevé des chocs en affectant la structure de corrélation entre la Russie et les marchés étrangers tandis que l’inverse est vrai dans le cas des retombées de la volatilité. Il est conclu que les gouvernements ne devraient pas utiliser la justification des chocs étrangers qui affectent les marchés locaux pendant la crise globale. Comme dans l’analyse précédente, nous examinons la transmission des chocs et de la volatilité sur les marchés des sociétés d’investissements immobiliers cotées (SIIC). Etant donné que la loi exige des SIIC de consacrer une grande partie de leurs investissements dans les actifs immobiliers, le rôle des SIIC dans la propagation de la crise hypothécaire des subprimes à travers le globe a été évalué. L’analyse préliminaire démontre que pendant la crise tous les marchés possèdent entre eux des liens de causalité dans le sens de Granger. Ce résultat est en accord avec le point de vue largement répandu que les marchés boursiers se comportent de la même manière pendant la crise globale. Ensuite l’intégration entre les SIIC américaines (USREITs) et les SIIC globales et le S&P500 a été examiné. Les résultats indiquent que les SIIC américaines sont faiblement intégrées avec les SIIC globales impliquant un niveau faible des retombées bidirectionnelles du choc et de la volatilité tandis que l’inverse est vrai dans le cas des SIIC américaines (USREITs) - S&P500. Enfin, l’intégration entre le S&P500 et les SIIC globales a été exploré. Les résultats suggèrent une faible intégration entre le S&P500 et les SIIC globales. Les chocs sont essentiellement transmis du S&P500 vers les SIIC globales. D’une manière générale, l’étude amène à la conclusion que ni les SIIC américaines ni le S&P500 ne peuvent pas créer une panique plus grande sur les marchés des SIIC globales pendant la crise. Ces liens faibles indiquent également les avantages de la diversification d’un portefeuille.En étudiant la crise au niveau suivant, nous analysons la relation à court ainsi qu’à long terme entre le prix du pétrole brut et les marchés boursiers pour le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (BRIC) dans le cadre des modèles structurels contraints. Nos conclusions indiquent que les marchés boursiers du BRIC suivent dans certaine mesure l’hypothèse de l’efficience des marchés comme dans le cas d’un pays importateur du pétrole un choc positif de prix du pétrole entraîne une chute du marché boursier et l’inverse est vrai pour tous les pays exportateurs du pétrole. Les deux comportements importants ont été identifiés qui sont liés au taux d’intérêt à court terme et à la production industrielle. La montée des prix du pétrole engendre l’inflation qui est enrayée par une hausse du taux d’intérêt à court terme. En même temps, la production industrielle a tendance à s’accroître en termes réels au lieu de diminuer vu le choc des prix du pétrole (une hausse des prix du pétrole). Ce résultat peut être imputé à la couverture du risque d’une hausse des prix du pétrole avec la livraison physique. Dès que le contrat de couverture commence à expirer après 30, 90 ou 180 jours l’impact des prix du pétrole commence à réduire la production industrielle. Le deuxième objectif de la thèse est d’étudier l’intervention gouvernementale particulièrement sur les marchés boursiers et dans l’économie en général. D’un point de vue boursier, nous analysons le cas de l’intervention répétée du gouvernement Russe sur ses marchés boursiers nationaux pendant la fin d’année 2008. En utilisant la méthodologie des études d’événements, les résultats sont peu concluants sur l’efficacité de l’intervention gouvernementale pour protéger le marché boursier contre des chocs financiers extérieurs. Ainsi l’étude préconise aux gouvernements de ne pas intervenir pendant la crise des marchés boursiers.En étudiant le cas de l’économie en général, une nouvelle idée a été développée et lancée concernant l’intervention de la banque centrale pour contrecarrer une Bulle des Prix des Actifs (BPA). Nous avons détecté différents problèmes dans la théorie économique concernant l’intervention de la banque centrale sur le marché monétaire en cas d’apparition d’une BPA comme par exemple, - un décalage dans le temps ne peut pas avoir une incidence sur le secteur formant une bulle spéculative tout seul ainsi que l’inadéquation des canaux traditionnels des prêts bancaires. Pour faire face à ces problèmes l’étude fait avancer l’idée d’une intervention réglementaire basée sur certaines suppositions classiques. L’idée implique que contrairement à l’intervention traditionnelle de la politique monétaire la banque centrale devrait imposer aux institutions de crédit des limites d’exposition au risque de crédit pour chaque secteur. Ces limites devraient être imposées une fois que la banque centrale découvre une hausse anormale des prix dans un secteur économique donné. Nos résultats préliminaires suggèrent que l’idée d’une intervention réglementaire a du potentiel de contrecarrer la BPA.