Thèse soutenue

L'intégration des immigrées marocaines vieillissant seules en France et en Belgique. : Quelle perception ont-elles de leur vie et de leur avenir, au regard des politiques publiques mises en œuvre dans les deux pays d'accueil ?

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Auteur / Autrice : Majda Cherkaoui
Direction : Nicole Chapuis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie bioculturelle
Date : Soutenance le 21/12/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Gilles Boëtsch
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Chapuis, Gilles Boëtsch, Claudine Attias-Donfut, Awad Fouatih
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Attias-Donfut, Awad Fouatih

Mots clés

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Résumé

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La France et la Belgique sont deux pays qui ont attiré massivement l'immigration marocaine dans les années soixante/soixante-dix. Beaucoup de ces immigrés ont vieilli dans les pays d’accueil. Parmi eux, des femmes, qui sont venues seules ou ont rejoint leurs maris du fait du regroupement familial. Nous nous sommes intéressée à une catégorie de femmes particulièrement vulnérables, les femmes de 50/60 ans vivant seules et arrivant à l’âge de la retraite. Elles sont veuves, célibataires, divorcées ou abandonnées par leur mari et ont de petits revenus. Notre étude qualitative de terrain a porté sur leur histoire de vie et la perception qu’elles ont de leur vie et de leur avenir. Ces femmes enquêtées vivent dans deux lieux géographiques différents, la région parisienne et la région bruxelloise. Ce choix a été dicté par des contextes d’intégration différents, en France et en Belgique, du point de vue institutionnel et de celui des politiques migratoires. En effet, ces deux pays ont des approches de l’intégration comportant certaines divergences historiques et idéologiques qui peuvent influer sur le mode de vie et les perceptions des immigrés. Citons un point particulièrement sensible : la France prône l’intégration républicaine alors que la Belgique reconnait les communautés culturelles.Cependant, quelque soit leur lieu de vie, ces femmes subissent la « triple peine » d'immigrée, de personne âgée et de femme. Elles n'ont pas pu, au cours de leur trajectoire de vie, accéder à l'ensemble des dispositifs du droit commun auxquels elles auraient pu prétendre.