Thèse soutenue

Réponse démographique des Néandertaliens face aux pressions environnementales du stade isotopique 3 : approche par modélisation écologique

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Auteur / Autrice : Virginie Fabre
Direction : Anna DegioanniSilvana Condemi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie biologique
Date : Soutenance le 25/11/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Bocquet-Appel
Examinateurs / Examinatrices : Anna Degioanni, Silvana Condemi, Jean-Pierre Bocquet-Appel, Francesco D'Errico, Jean-Jacques Hublin, Terry Brown, Jean-Christophe Poggiale
Rapporteur / Rapporteuse : Francesco D'Errico, Jean-Jacques Hublin

Résumé

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Les Néandertaliens, dont l'évolution a eu lieu en Europe sur environ 300kans, disparaissent vers 30kans. Les déterminants de cette disparition restent encore aujourd'hui très discutés et plusieurs hypothèses tentent d'en expliquer les causes. Parmi celles privilégiées à ce jour on peut citer l'influence du climat, d'une compétition avec Homo sapiens, d'une épidémie ou de modifications démographiques. Cette recherche doctorale revisite ces différentes hypothèses par le biais de la modélisation mathématique. Cette approche originale synthétise et potentialise les données de la paléontologie classique afin de mieux comprendre les phénomènes associés à l'extinction des Néandertaliens. Après avoir réalisé une étude démographique à l'aide de modèle classiques, nous avons conçu des modèles déterministes spécifiques pour analyser les Néandertaliens et la chaine alimentaire à laquelle ils sont associés. Une fois ces modèles testés et validés, nous les avons utilisés pour analyser l'évolution démographique de la population néandertalienne au cours du stade isotopique 3 et nous avons comparés nos résultats avec les données des études préhistoriques, archéozoologiques ou encore paléoanthropologiques. Suite à notre analyse, nous suggérons d'exclure certaines hypothèses souvent avancées comme la compétition pour la ressource, les oscillations climatiques ou encore les épidémies. Une modification des caractéristiques intrinsèques de la population (fécondité et/ou vitesse de maturation) nous semble être une hypothèse bien plus plausible pour expliquer la disparition des Néandertaliens.