Thèse soutenue

Adaptation de l'immuno-PCR pour le diagnostic des maladies infectieuses
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Auteur / Autrice : Nada Malou
Direction : Didier Raoult
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine
Date : Soutenance le 08/09/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Mège
Examinateurs / Examinatrices : Didier Raoult, Jean-Louis Mège, Gilbert Greub, Muriel Vayssier-Taussat, Idir Bitam
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilbert Greub, Muriel Vayssier-Taussat

Résumé

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Cette thèse présentait comme objectif mettre en évidence le potentiel apport de l’immuno-PCR dans le diagnostic des maladies infectieuses à travers 3 exemples. L’application de l’iPCR dans le diagnostic précoce de la fièvre Q aiguë via la détection des IgM Phase II anti Coxiella burnetii a permis de détecter 90% des sérums prélevés dans les 2 premières semaines après l’apparition des symptômes contre 55% détectés par PCR, 38% par ELISA et 35% par l’IF la technique de référence. De plus une spécificité de 92% a été retrouvée par iPCR, 100% par PCR et l’IF et 90% par ELISA. L’application de l’iPCR à la fièvre Q aiguë constitue un exemple d’application de la technique plus globalement pour tous types d’infections aiguës. D’autre part, dans le cadre de la mise au point d’un modèle expérimental murin d’infection à Tropheryma whipplei, l’iPCR a servi à mesurer la réponse immunitaire mucosale via la détection des IgA anti T. whipplei dans les selles de souris. Les résultats obtenus ont permis de confirmer le rôle de la bactérie comme agent de gastroentérite via entre autre la détection d’IgA anti T. whipplei dans les selles lorsque des atteintes intestinales étaient provoquées. Enfin l’’utilisation de l’iPCR pour la détection de l’antigène Y. pestis dans des dents anciennes a permis de confirmer Y. pestis comme agent étiologique de la peste noire dans 5 charniers à travers la France et l’Italie. Une sensibilité de 41% a été retrouvée par iPCR contre 32% par PCR et 10% par ELISA. Nos résultats suggèrent que la détection des antigènes et la détection de l’ADN du pathogène semblent être 2 approches complémentaires permettant de confirmer le rôle de Y. pestis dans les différentes pandémies de peste et de mettre fin aux controverses suscitées par la seule utilisation des techniques de biologie moléculaire.Globalement, les résultats que nous avons obtenus au cours de cette thèse démontrent le potentiel énorme de l’iPCR comme technique de détection des anticorps et d’antigènes dans le domaine des maladies infectieuses tant au niveau de la sensibilité de détection qu’au niveau de son adaptabilité à différentes applications.