Thèse soutenue

L'utilisation de l'arabe écrit en caractères arabes par les Juifs aux XIXe et XXe siècles

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Auteur / Autrice : Maria-Luisa Langella
Direction : Pierre Larcher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mondes arabe, musulman et sémitique
Date : Soutenance le 10/12/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Jury : Président / Présidente : Philippe Cassuto
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Larcher, Philippe Cassuto, Joseph Dichy, Lutz Eberhard Edzard

Résumé

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L'utilisation de l'arabe écrit en caractères arabes par les Juifs entre la fin du XIX° et la fin du XX° siècle s'inscrit dans la continuité d'un rapport de longue durée entre les Juifs et la langue arabe, et constitue un phénomène linguistique jusqu'à présent peu étudié. Afin d'en délimiter les contours et d'en prendre la mesure, nous avons constitué, à partir du travail de Shmuel Moreh en Israël, un corpus bibliographique de 654 notices de textes publiés en langue arabe par des auteurs juifs. Son analyse nous a permis de mettre en évidence la faible ampleur de ce phénomène. Premièrement du point de vue de son étendue dans le temps, car même si la première notice de notre corpus date de 1847 et la dernière de 2008, ce n'est qu'entre 1930 et 1970 que se concentre la plupart des documents répertoriés. Deuxièmement, du point de vue de son étendue géographique, car c’est essentiellement en Egypte, en Iraq et finalement en Israël que se développe ce phénomène. A ce sujet, nous préciserons cependant que celui-ci s’est exporté vers Israël, suite au départ des Juifs des pays arabes principalement durant les années 1950. Troisièmement, car il n’est soutenu que par un petit nombre d'individus, sur l’ensemble des auteurs de notre corpus. Ces considérations mises à part, nous avons pu observer un certain dynamisme dans cette production écrite. Celui-ci se manifeste d’abord du point de vue de l'hétérogénéité des genres observés dans le corpus, allant de la poésie au théâtre, en passant par les romans, les nouvelles, les essais et le journalisme. Il apparaît ensuite à travers les différentes variétés de langue arabe utilisées, telles que l’arabe classique, ou les dialectes locaux.