Auteur / Autrice : | Yannick Frizet |
Direction : | Yves Esquieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 27/09/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Yves Esquieu, Fabienne Joubert, Jean-Michel Matz, Marie-Claude Léonelli, Christiane Raynaud |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabienne Joubert, Jean-Michel Matz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le 11 décembre 1481, le roi Louis XI rattachait le comté de Provence souverain au royaume de France. Cela ne s’accomplit pas sans que les grands sanctuaires provençaux reçoivent de sa part des offrandes importantes, tels la chapelle de la Sainte-Baume, le chef-reliquaire d’or de Sainte-Marthe de Tarascon, et, dans une certaine mesure, le tombeau du dernier comte Charles III de Provence dans la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix. Mais sa munificence religieuse de quatre décennies en Provence, connut bien d’autres développements (fondations, rentes, privilèges). Cette étude originale est un essai de synchronisation d’une ambitieuse politique de munificence avec son contexte de marche à l’annexion. Pour une vision d’ensemble, la zone étudiée s’élargit aux petits États périphériques du comté de Provence, Avignon et le Comtat Venaissin, la principauté d’Orange, le comté de Nice, la seigneurie de Monaco et le Bas-Dauphiné. Dans ce dernier, à la cathédrale Notre-Dame d’Embrun, au contact du Gapençais provençal, Louis XI a vraisemblablement offert de somptueuses grandes orgues dont plusieurs éléments sont encore visibles. La présence physique du dauphin Louis, puis la forte présence politique du roi Louis XI dans cette « aire provençale », sont révélatrices du grand intérêt que suscite le Midi de la part du royaume de France, selon une tradition remontant aux Capétiens. Les modalités et la croissance de cette convoitise chez Louis XI, ses implications économique et sociale, ses manifestations plastiques, les véhicules de l’idéologie monarchique tels que l’esthétique flamboyante, mais aussi la rivalité inévitable avec l’influent comte René d’Anjou, tiennent ici lieu de problématiques.