Pratiques commémoratives et structures des familles à Rome : étude des carmina Latina epigraphica consacrés à des enfants défunts à la fin de la République et sous l'Empire
Auteur / Autrice : | Hélène Lamotte |
Direction : | Catherine Virlouvet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 01/07/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Université d'Aix-Marseille. UFR d'histoire |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Catherine Virlouvet, Jean Andreau, Christine Hamdoune, Pierre Gros, Elio Lo Cascio |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean Andreau, Christine Hamdoune |
Mots clés
Résumé
Ces recherches participent d’une large réflexion menée actuellement sur les comportements démographiques de la population de l’Urbs. De récents travaux ont défini un régime démographique spécifique de la mégapole antique, où une natalité insuffisante et un fort taux de mortalité auraient empêché le renouvellement des générations. La population de Rome, « ville-tombeau », ne se serait maintenue que grâce à une immigration venue d’Italie et des provinces. Les tentatives de dénombrement ayant leurs limites, au vu des sources disponibles, ce doctorat s’inscrit dans le domaine de l’histoire sociale de la population de Rome. Centré sur les milieux populaires, il analyse les comportements familiaux et la place de l’enfant dans la famille. Il se fonde sur une étude d’épitaphes versifiées païennes (carmina Latina epigraphica), datant de la fin de la République et de l’Empire. Il présente ainsi un corpus d’épitaphes consacrées à des enfants dont l’âge au décès est mentionné, revues et traduites, ainsi qu’une étude de ce catalogue. Cette dernière analyse la nature et le rôle du carmen dans la commémoration funéraire. Elle précise l’identité des défunts et l’origine sociale des familles commanditaires des carmina, puis évoque la structure de ces familles en recensant l’ensemble des personnes mentionnées dans les épitaphes. Elle révèle des structures de famille complexes, où les enfants illégitimes sont nombreux, en raison du statut servile actuel ou passé de certains parents. Elle aborde enfin la question de la place de l’enfant dans la famille, en examinant les modes d’expression du chagrin selon les différents motifs littéraires et locuteurs choisis. Ces travaux permettent ainsi de mieux connaître le statut de l’enfant au sein des familles modestes et l’attitude de ces dernières face à la naissance et à la mort.