Thèse soutenue

Cultures et technologies de l'information et de la communication (quelle approche du paradigme du développement ?) : réflexion à partir du cas mozambicain

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Auteur / Autrice : Rufino Filipe Adriano
Direction : Yves Schwartz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 12/02/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'épistémologie et d'ergologie comparatives (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yves Schwartz, Marianne Lacomblez, Daisy Moreira Cunha, Abderrahmane Fyad, Rémy Jean

Résumé

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La Philosophie est depuis toujours une posture sui generis devant la réalité, une manière spécifique de comprendre le réel ; et l’attitude philosophique est celle de l’insatisfaction devant les données présentes faisant que la recherche constante, pour dévoiler ce qu’est au tour de nous, soit la caractéristique la plus remarquable de la propre Philosophie.L’inconfort intellectuel qui, d’ailleurs anime tout le parcours de l’évolution de la pensée, d’abord, liée à la recherche de moyens pour faire face au milieu de l’homme en tant que vivant, caractérise toujours la nature humaine.En discutant sur les cultures et les technologies de l’information et de la communication, nous croyons nous introduire à l’un des problèmes fondamentalement humains, en ce sens que nous cherchons par-là comprendre dans quelle mesure nous pouvons traiter tels acquis de l’humanité qui sont universels, mais, qui, dans la pratique, se conçoivent dans la singularité des peuples. D’ailleurs, s’il est vrai que l’homme a cette caractéristique de ne pas se laisser dresser par le milieu, mais, au contraire de le dominer, il est également vrai que les milieux sont divers et, dans ces diversités, les hommes essayent des manières diverses à transformer ces milieux. Comment alors traiter ces diversités ? Quelle place devons-nous accorder aux expériences cachées dans les logiques de vie, de l’ensemble des valeurs qui ne sont pas forcément du domaine de la connaissance universelle ? Mais, également, avec quelle légitimité les expériences non cachées doivent s’imposer dans l’univers des cultures ?C’est dans cette problématique que nous essayons de proposer la présente réflexion, en faisant intervenir les technologies de l’information et de la communication dans leurs diverses acceptions.En effet, l’histoire témoigne que les rapports humains ne sont pas toujours dans la perspective de rapprochement des cultures, et beaucoup d’acquis des hommes ont été conçus comme des conditions pour justifier les guerres, les dominations et les divisions entre les hommes. Cette réalité fait qu’en même temps on voit, actuellement, les technologies de l’information et de la communication comme un outil à l’échelle planétaire, on puisse s’inquiéter grandement par sa prise paradigmatique dans la question du développement qui, comme nous le démontrons, exige d’autres interventions et attentions que celles des technologies de l’information et de la communication mêmes.En pensant à la possibilité de la contribution des technologies de l’information et de la communication dans le souci du développement, mais en constatant par ailleurs que l’analphabétisme rend presque impossible l’appropriation de celles-ci, nous croyons que tout passe par une reconstitution et reconsidération des pratiques spécifiques des personnes, en particulier l’agriculture, comme moyens pour faire face à leurs milieux.Nous revenons, de cette façon à la question de la technique (en considérant la technologie comme état perfectionné de celle-ci) et à la nécessité d’accorder la place à la pensée technique qui rend possible le fait que tout l’homme dans ses conditions spécifiques, ne puisse pas être un simples produit de son milieu.