Les collectivités locales et la lecture publique en Guadeloupe depuis 1940 : un certain sens du lire
Auteur / Autrice : | Maryse Pierreville |
Direction : | Bruno Ollivier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 17/12/2011 |
Etablissement(s) : | Antilles-Guyane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre ; 1996-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Widad Mustafa El Hadi |
Examinateurs / Examinatrices : Widad Mustafa El Hadi, Viviane Couzinet |
Mots clés
Résumé
Dégager le sens des actions mises en place en Guadeloupe depuis les années 1940 dans le secteur de la lecture publique par les collectivités locales, constitue l'objet de la recherche. Deux acteurs sont privilégiés, le Département et les communes. La lecture est appréhendée dans sa fonction identitaire, L'identité est posée comme système de significations, et il s'agit de décoder les représentations sociales de la lecture pour la situer dans la construction identitaire, Deux hypothèses conduisent la réflexion. La lecture n'est pas un enjeu identitaire fort et ne fait pas débat, cela parce que l'activité conserve une fonction fortement instrumentalisée déterminée par le contexte guadeloupéen. Les réponses sont cherchées dans l'histoire et l'analyse des actions publiques, elles aussi porteuses de significations. L'analyse de discours entreprise se réalise autour de quatre thématiques: la lecture, le livre, le lecteur, la bibliothèque. Ce travail retrace d'abord la genèse du secteur du livre et de la lecture en Guadeloupe dans les lieux et les pratiques. Puis il propose un panorama historique des actions. Enfin, une analyse des actions et des représentations est développée. L'irrégularité et la disparité de l'action publique locale, le discours très consensuel qui ressortent, plaident pour l'inexistence de politiques de lecture et d'enjeux véritables. Pourtant, lecture, livre et bibliothèque se montrent auréolés de prestige, vecteurs de savoir et de culture lettrée, relais de l'école. Ce paradoxe apparent illustre la problématique encore conflictuelle entre culture écrite et tradition orale en Guadeloupe, et la défiance traditionnelle envers l'écrit.