Rôle de l'adiponectine dans les cellules trophoblastiques humaines : implication dans les processus de prolifération, différenciation et invasion cellulaires
Auteur / Autrice : | Delphine Benaitreau |
Direction : | Marie-Noëlle Dieudonné |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Mots clés
Résumé
L’implantation de l’embryon, et la formation du placenta sont deux étapes essentielles au début d’une grossesse. Le cytotrophoblaste extra-villeux et le syncytiotrophoblaste se différencient dès les premiers stades de la placentation. Le syncytiotrophoblaste est la cellule endocrine du placenta. Le cytotrophoblaste extra-villeux assure l’ancrage du placenta dans le myomètre grâce à ses capacités invasives et migratoires. Dès l’implantation, un dialogue foeto-maternel s’instaure, impliquant des hormones et des cytokines produites par le placenta et les différents tissus maternels qui vont réguler la formation de ces différents types cellulaires assurant les fonctions essentielles du placenta. L’adiponectine est une adipocytokine produite par le tissu adipeux et présente en forte concentrations dans la circulation sanguine. Son rôle principal est de moduler le métabolisme glucido-lipidique. Cependant, dans de nombreux tissus l’adiponectine exerce des effets antiprolifératifs, pro-invasifs et pro-différenciants. L’adiponectine et ses récepteurs AdipoR1 et AdipoR2 sont présents à l’interface foeto-maternelle. Le placenta est donc une cible potentielle de l’adiponectine. Nous avons souhaité déterminer les effets directs de l’adiponectine sur les fonctions trophoblastiques. Dans une première partie, nous avons démontré que l’adiponectine in vitro diminue la prolifération des lignées trophoblastiques JEG-3 et BeWo. Dans une seconde partie, nous avons montré que l’adiponectine stimule la différenciation du trophoblaste villeux en syncytiotrophoblaste. De plus, l’adiponectine favorise la sécrétion d’hormones placentaires telles que l’hCG et la leptine, et stimule l’expression de la protéine fusogène syncytine-2. Enfin, dans une troisième partie, nous avons montré que l’adiponectine stimule l’invasion du trophoblaste extravilleux en modulant la balance MMP / TIMP. L’ensemble de ces travaux a permis de mettre en évidence pour la première fois que l’adiponectine est un nouveau régulateur positif de la fonction trophoblastique. En effet, l’adiponectine favorise la formation d’un placenta fonctionnel doté des capacités sécrétoires du syncytiotrophoblaste et des capacités d’ancrage dans le myomètre assurées par l’invasion des trophoblastes extravilleux.