Thèse soutenue

Aiol : chanson de geste : édition du manuscrit unique BNF fr. 25516

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Auteur / Autrice : Jean-Marie Ardouin
Direction : Jean-Charles Herbin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Valenciennes

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’unique manuscrit (2de moitié du XIIIe siècle) qui transmet cette chanson de geste du XIIe siècle se trouve à la BNF fr. 25516. Elle narre les aventures de son jeune héros éponyme et a été associée artificiellement à la chanson d’Elie de Saint Gille pour constituer un petit “Cycle de Saint Gille”. Une des caractéristiques de ce poème assonancé réside dans la versification qui mêle irrégulièrement les mètres ; hormis un prologue en alexandrins, il se compose de deux parties à peu près égales : la première essentiellement en décasyllabes de coupe rare (6/4), la seconde en alexandrins. Le père d’Aiol, Elie pacificateur du royaume, a été exilé par son beau-frère ingrat, l’empereur Louis, fils de Charlemagne, à cause des mauvais conseils du traître Makaire. Grâce à ses exploits glorieux et révélateurs, le fils va restaurer la situation privilégiée du père à la cour de France, alors que Makaire est emprisonné. Peu de temps auparavant, lors d’une ambassade à Pampelune, Aiol a enlevé Mirabel, fille du roi sarrasin Mibrien qui avait défié Louis. Pendant leurs noces les deux jeunes gens sont capturés par Makaire qui s’est évadé et vont être retenus à Lausanne, cité du félon, où Mirabel donnera naissance à des jumeaux. Dès lors, une suite d’aventures plus romanesques va se développer, entrelaçant séquestrations, séparations, voyages dans le Sud et l’Est, luttes contre les païens, dangers mortels, reconnaissances… jusqu’à une bataille finale devant Pampelune qui permet l’élimination de Makaire par écartèlement et la soumission de Mibrien, à la satisfaction générale. Outre des indications sur le manuscrit et les deux précédentes publications du XIXe siècle, la présente édition de ce texte propose une étude de la langue picardisante du copiste (remanieur distinct de l’auteur ?), quelques aperçus littéraires, une analyse du récit augmentée d’un schéma des personnages et d’une carte des localités et itinéraires. Des notes et commentaires ainsi qu’un index des noms propres et un glossaire complets viennent s’y ajouter. La transcription s’efforce d’être le plus fidèle possible à la version offerte par ce seul manuscrit, en appropriant les corrections ou ajouts à une lecture immédiate.