Induction d'une immunité cross-neutralisante contre les papillomavirus à haut risque
Auteur / Autrice : | Nicolas Combelas |
Direction : | Antoine Touzé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé, spécialité ICMV (Infectiologie cellulaire et moléculaire, vaccinologie) |
Date : | Soutenance le 18/10/2010 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Santé, sciences, technologies (Tours) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : SST/U INSERM 618 - Protéases et Vectorisation Pulmonaires |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Roingeard |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Jacobs, Pierre Coursaget | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christiane Mougin, Bernard Delmas |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les papillomavirus à « haut risque » (HR) sont les agents étiologiques du cancer du col de l’utérus. Les vaccins prophylactiques actuels assurent une protection contre les lésions induites par les génotypes 16 et 18, responsables de 70% de ces cancers. Les lésions induites par les treize autres HPV HR responsables de 30% des cancers ne sont potentiellement pas prévenues par ces vaccins. Les objectifs de ma thèse ont été d’évaluer la capacité du vaccin quadrivalent anti-HPV et des vaccins de seconde génération à induire une immunité cross-neutralisante contre les HPV HR. Tout d’abord, la capacité du vaccin quadrivalent anti-HPV à induire des anticorps neutralisant les HPV 31 et 58 a été analysée. L’induction d’anticorps neutralisant les HPV 31 et 58 a été mise en évidence, 1 mois après la dernière injection, chez 33% et 24% des femmes vaccinées, respectivement. Les pseudovirions (PsV) de l'HPV 58 produits en système cellulaire et utilisés pour cette étude présentent une capacité de transduction des cellules COS-7 10 fois supérieure à celle des PsV 31 et représente un vecteur de choix pour des applications en immunisation génique. La deuxième partie de ma thèse s’est orientée sur le développement et l’analyse de la réponse immune induite par des vaccins de seconde génération basés sur la protéine L2. L’utilisation de la protéine L2, capable d’induire des anticorps cross-neutralisants, est un candidat de choix pour développer un vaccin protégeant contre l'ensemble des papillomavirus HR. Afin d’augmenter la réponse anti-L2, trois systèmes reposant sur l'interaction streptavidine/biotine ont été évalués pour exposer la protéine L2 à de multiples copies à la surface de VLP.Enfin, une stratégie reposant sur l’immunisation avec des PsV, composés des protéines L1 et L2 de l’HPV 58 contenant le gène de la protéine L2 de l’HPV 31, a également été évaluée. Les résultats obtenus indiquent que les PsV58-31L2 représentent la meilleur formulation de la protéine L2 et permet d’induire des anticorps neutralisants les HPV 16, 31,58 et surtout l'HPV 18, phylogénétiquement éloigné des valences vaccinales.