Assemblage des galaxies au cours du temps : évolution chimique des galaxies à 1<z<2 avec la spectroscopie 3D
Auteur / Autrice : | Julien Queyrel |
Direction : | Thierry Contini, Roser Pello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astrophysique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'étude de l'assemblage de la masse des galaxies au cours du temps est un sujet important dans le contexte de la formation et de l'évolution des galaxies. Aujourd'hui, plusieurs grands projets tentent de comprendre quels sont les processus à l'origine de l'évolution des galaxies grâce à l'utilisation de la technique de la spectroscopie 3D qui permet d'accéder en détails aux propriétés physiques des galaxies à différentes époques de l'Univers. Grâce aux raies d'émission, c'est la physique du milieu interstellaire des galaxies à grand redshift qui est étudiée. Ainsi on a pu jusqu'à présent s'intéresser majoritairement à la cinématique de ces objets lointains et découvrir des disques en rotation jusqu'à des redshifts élevés (z<3). Dans le cadre du projet MASSIV dirigé par T. Contini, on étudie ici la métallicité du gaz interstellaire des galaxie à 1<z<2, avec le spectrographe 3D SINFONI au VLT. Pour déterminer cette quantité on utilise le rapport de flux dans les raies adjacentes de l'azote (NII6584) et de l'hydrogène (Halpha), et un indicateur reliant cette quantité à l'abondance d'oxygène. Avec les cubes de données issus de la réduction, à laquelle j'ai consacré une importante partie de mon travail, j'ai pu étudier la métallicité intégrée des galaxies du premier échantillon MASSIV ainsi que d'un échantillon de 9 galaxies d'une session d'observations visant à prouver la faisabilité du projet MASSIV. Grâce à un programme que j'ai développé (en Python) pendant ma thèse, j'ai aussi pu étudier l'évolution radiale de la métallicité des galaxies en me basant sur les cubes de donnée MASSIV. Les résultats obtenus concernent la relation masse-métallicité des galaxies à 1<z<2 dans les deux échantillons, ainsi que les gradients radiaux de métallicité dans les galaxies de l'échantillon MASSIV. L'étude de la cinématique des galaxies a parfois été mise à contribution pour expliquer les résultats. Ainsi on a étudié l'évolution et la forme de la relation masse-métallicité. On montre notamment que nos galaxies ont des métallicités faibles, que la forme de la relation n'est pas celle que l'on connaît dans l'univers local, et que les galaxies en interaction dont on détecte le compagnon ont un comportement bien à elles. Concernant les gradients de métallicité, on a pu découvrir une forte portion de gradients positifs ou nuls (un peu plus de la moitié) sur la trentaine de galaxies pour lesquelles nous avons pu le mesurer. Nous avons ensuite appliqué un modèle d'évolution chimique à ces galaxies pour essayer d'estimer des taux d'accrétion.