Apeline et métabolisme énergétique : implication dans la résistance à l'insuline
Auteur / Autrice : | Camille Attané |
Direction : | Isabelle Castan-Laurell |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Innovation pharmacologique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'apeline est le ligand endogène du récepteur membranaire couplé aux protéines G appelé APJ. Plusieurs isoformes de ce peptide existent comme l'apeline-36 et l'apeline-13. L'apeline et APJ sont exprimés dans le système nerveux central, en particulier dans l'hypothalamus et dans de nombreux tissus périphériques (coeur, poumons, cellules endothéliales, muscle squelettique. . . ). L'apeline est impliquée dans la régulation de la prise hydrique par ses effets diurétiques, des fonctions cardiovasculaires, de la prise alimentaire, de la prolifération cellulaire et de l'angiogenèse. L'apeline a été décrite par notre groupe comme pouvant être produite et sécrétée par les adipocytes chez la souris et chez l'Homme. Avec l'obésité et les pathologies associées comme le diabète de type 2, les concentrations plasmatiques d'apeline sont augmentées. Le lien entre l'apeline et les troubles métaboliques est un nouveau domaine d'investigation. Des données récentes du laboratoire et par d'autres équipes ont mis en évidence un rôle important de l'apeline sur le métabolisme glucidique. Les travaux réalisés au cours de la thèse ont eu pour objectif d'étudier les effets de l'apeline sur le métabolisme lipidique et, dans un premier temps, les effets sur le tissu adipeux. Nous avons pu montrer que sur du tissu adipeux humain, l'apeline stimule l'AMPK, une enzyme importante dans la régulation du métabolisme énergétique. De plus, l'apeline stimule le transport de glucose par une voie dépendante de l'AMPK mais n'a pas d'effet sur la lipolyse. Dans un deuxième temps, l'effet d'un traitement chronique à l'apeline a été étudié sur le métabolisme lipidique du muscle squelettique chez des souris obèses et résistantes à l'insuline. Nous avons pu montrer une augmentation de l'utilisation des lipides in vivo et ex vivo sur le muscle soléaire de souris traitées à l'apeline. Cet effet est associé à une augmentation de la biogenèse mitochondriale permettant une meilleure capacité oxydative du muscle squelettique et à une diminution de la formation d'acylcarnitines. Enfin, le traitement chronique à l'apeline améliore globalement la sensibilité à l'insuline mais aussi au niveau musculaire, en augmentant le transport de glucose stimulé par l'insuline. Ainsi, l'ensemble de ces résultats a permis d'identifier de nouveaux effets métaboliques pour l'apeline, ceux-ci pouvant participer à l'amélioration de la sensibilité à l'insuline. L'apeline et son récepteur APJ constituent ainsi une cible pharmacologique d'avenir dans le traitement du diabète de type 2.