Implication de la chimiokine CCL7 dans le développement de la fibrose tubulointerstitielle rénale
Auteur / Autrice : | Julien Gonzalez |
Direction : | Joost-Peter Schanstra, Jean-Loup Bascands |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Innovations pharmacologiques |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les reins sont des organes impliqués dans l'homéostasie de l'organisme par leur fonction d'élimination. Les pathologies affectant le rein conduisent à une perte de sa fonction. De nos jours, il n'existe pas de moyen thérapeutique efficace pour en stopper la progression. Les traitements actuels ne permettent que de ralentir cette perte de fonction mais n'évitent pas l'apparition d'une insuffisance terminale qui n'a pour autres alternatives que la dialyse ou la transplantation. La fibrose tubulointerstitielle caractérisée par l'accumulation de protéines matricielles dans l'espace situé entre les tubules rénaux, est corrélée à la perte de fonction rénale. Schématiquement elle se décompose en trois phases : inflammation, apparition de myofibroblastes et accumulation de matrice extracellulaire. La phase inflammatoire initiale est induite par l'expression de chimiokines. Ces petites cytokines aux propriétés chimiotactiques attirent les cellules immunitaires du sang vers le tissu rénal et sont donc à l'origine de l'inflammation. Il existe une cinquantaine de chimiokines réparties en quatre familles qui médient leurs effets par des récepteurs couplés aux protéines G. Parmi toutes ces protéines, nous nous sommes intéressés à la chimiokine CCL7. CCL7 ou MCP-3 peut activer les récepteurs CCR1, CCR2 et CCR3 et antagoniser le CCR5. Nous avons caractérisé les effets de CCL7 dans la fibrose tubulointerstitielle induite par obstruction urétérale unilatérale. Pour cela, des animaux sauvages ou invalidés pour CCL7 ont été obstrués. Trois jours après obstruction, l'absence de CCL7 conduit à la diminution de l'inflammation, des myofibroblastes et de la fibrose alors qu'à huit jours, elle est sans effet sur l'inflammation et les myofibroblastes mais conserve son effet sur l'accumulation de matrice extracellulaire. Ces résultats sont confirmés par des études in vitro montrant que le traitement de cellules épithéliales tubulaires humaines mène à une surexpression de collagène. Enfin, à huit jours, les marqueurs des lymphocytes T régulateurs, immunosuppresseurs sont augmentés chez les animaux invalidés pour CCL7.