Contribution à l'étude de la preuve pénale
Auteur / Autrice : | Madeleine Sanchez |
Direction : | Gabriel Roujou de Boubée |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Résumé
La preuve est la question centrale du procès pénal. Les évolutions de ce dernier rejaillissent donc nécessairement sur les règles de preuve. Initialement tournées vers la manifestation de la vérité, ces dernières se voient désormais assigner deux objectifs supplémentaires, que sont l'efficacité et le caractère équitable de la procédure. Ces trois finalités tendent en réalité vers un même but : le caractère indiscutable de la décision sur la preuve, actuel point de convergence du système probatoire. La mise en oeuvre du système ne se déroule pas sans tensions, les trois objectifs entrant en conflit ou s'accordant selon des combinaisons diverses. La preuve pénale étant une question concrète, c'est une approche du même ordre qui a été choisie pour mener son étude, privilégiant l'analyse de la jurisprudence, ainsi que des dispositions prévues par le Code de procédure pénale, néanmoins avare en dispositions générales le concernant. Le système probatoire se découpe en trois phases : la recherche de la preuve, sa discussion et son appréciation. Afin de mettre la preuve pénale en mesure de remplir l'objectif qui lui est assigné (l'obtention d'une décision indiscutable), chacune des phases du système doit revêtir une qualité certaine, dont la vérification alimente cette analyse. Les principes de liberté et de légalité s'appliquant à l'ensemble du système probatoire, ils n'en constituent pas l'angle d'analyse retenu mais plutôt un fil conducteur. Essentielle parce que centrale, modifiée par les multiples réformes de la procédure pénale et peinant à maintenir sa cohérence, la preuve pénale justifie que lui soit consacrée une étude globale et concrète.