Mort cellulaire induite par des radiations ionisantes dans des tumeurs humaines radiorésistantes : étude, in vitro et in vivo, des mécanismes impliqués dans son induction par différents types de rayonnements et modulation pharmacologique
Auteur / Autrice : | Anaïs Altmeyer |
Direction : | Pierre Bischoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Résumé
A l’heure actuelle, les protocoles de chimio-radiothérapie concomitante font preuve d’une grande efficacité dans la prise en charge des tumeurs. En revanche, le traitement de certaines tumeurs reste parfois limité en raison de leur localisation critique ou de leur faible radiosensibilité aux radiations « conventionnelles ». Une manière de contourner ce problème est le recours à des radiations à transfert linéique d’énergie (TLE) élevé ou hadronthérapie. Cependant, leur utilisation seule peut encore s’avérer insuffisante, d’où l’intérêt de leur associer des agents radiosensibilisateurs. Au cours de cette thèse, nous avons évalué les effets radiosensibilisateurs de différentes molécules sur des lignées tumorales humaines radiorésistantes, et plus particulièrement la lignée SK-Hep1, issue d’un carcinome hépatocellulaire (CHC). Nous avons ainsi pu montrer qu’après un traitement combinant une irradiation à TLE élevé par neutrons rapides et de l’oxaliplatine, le pourcentage d’autophagie in vitro augmentait de manière considérable, contrairement au taux d’apoptose, très faible dans ces cellules. Nous avons ensuite étudié les effets in vivo d’une irradiation par neutrons rapides sur un modèle orthotopique de CHC greffé sur des souris nude. Après analyse par différentes techniques, nous avons pu confirmer les observations faites in vitro, à savoir que la mort cellulaire prédominante après une telle irradiation était l’autophagie. Ces résultats révèlent l’importance du phénomène autophagique radio-induit dans certaines tumeurs. Après une analyse mécanistique approfondie de ce phénomène, ces recherches pourraient à terme contribuer à l’élaboration de nouveaux protocoles thérapeutiques dans le cas de cancers radiorésistants.