Approche de génomique structurale sur la famille des récepteurs nucléaires de Schistosoma mansoni
Auteur / Autrice : | Céline Ronin |
Direction : | Jean-Paul Renaud, Jean Cavarelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et structurale |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Résumé
Les schistosomiases représentent la deuxième endémie parasitaire mondiale après le paludisme avec 207 millions de personnes infectées et 600 millions d’individus exposés. L’existence d’une seule molécule efficace (le praziquantel) comme traitement, l’absence actuelle de vaccin et la crainte de l’apparition de résistances incitent à développer rapidement de nouvelles stratégies antiparasitaires. Une meilleure compréhension de la biologie du parasite et des interactions qu’il entretient avec son hôte est le premier pas vers l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques et/ou vaccinales. Les membres de la famille des récepteurs nucléaires semblent être des candidats d’étude idéaux, étant à la fois des acteurs centraux de nombreux processus physiologiques et leur activité pouvant être modulée par la liaison de petites molécules synthétiques au niveau de leur domaine de liaison du ligand (LBD). Ce travail de thèse a consisté à appliquer une approche de génomique structurale aux membres de la famille des récepteurs nucléaires de S. Mansoni pour aboutir, par l’étude expérimentale du LBD de 7 d’entre eux, à leur caractérisation en termes de ligand et de mécanisme d’action, et à la résolution de la toute première structure cristallographique d’un LBD de récepteur nucléaire de cet organisme, celui de SmRXR1 (homologue du récepteur des rétinoïdes X). Ces résultats d’une part suggèrent un subtil équilibre entre conservation de mécanisme d’action et développement d’autres mécanismes pour la régulation de la transcription et d’autre part ouvrent la voie à la conception de ligands de haute affinité comme outils exploratoires pour étudier le rôle physiologique de ces récepteurs.