Un Peuple du renne entre hier et demain : les Sâmes de Kautokeino dans le Finnmark norvégien
Auteur / Autrice : | Karen Hoffmann-Schickel |
Direction : | Éric Navet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie, anthropologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Résumé
L’objectif d’un anthropologue est de comprendre la logique des représentations, y compris avec leurs contradictions apparentes. Ce travail n’est pas une monographie du peuple sâme mais se veut une étude de la signification que le renne revêt pour les éleveurs de rennes de la commune de Kautokeino, dans le Finnmark norvégien. De ce fait, la problématique de la thèse concerne la place occupée par le renne dans le système de pensée des Sâmes de Kautokeino. Dans un « système domesticatoire », pour reprendre les termes de Jean-Pierre Digard, qui ne tente pas de soumettre l’animal, celui-ci occupe, aussi bien dans les faits qu’au travers des symboles, une place entre les sphères « domestique » et « sauvage ». Pour les Sâmes de Kautokeino, dont le mode de pensée est basé sur l’élevage de rennes et la chasse, le renne représente un animal « clef ». Avant l’amplification des politiques d’assimilation du vingtième siècle, le renne était doté d’une importance utilitaire et spirituelle incontestable pour les éleveurs de rennes. A présent, le renne ne fait plus partie de la vie de tous les Sâmes : il acquiert cependant une signification symbolique pour tout le peuple. Ainsi, le processus de reconstruction identitaire des années 1980 et 1990, a érigé le renne au statut d’emblème culturel et politique.