Sōtèr, sōzō : sotériologie et théologie du ministère dans la 1ère lettre à Timothée
Auteur / Autrice : | Marc Raoul Fernand Duwelz |
Direction : | Claude Coulot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie catholique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le rôle joué par les énoncés sotériologiques dans la 1ère lettre à Timothée a été souvent négligé au profit des passages parénétiques. Disposés minutieusement, énoncés de manière solennelle et appuyés par des arguments d’autorité, ces énoncés sotériologiques sont tous étroitement liés à la thématique du « ministère » qui parcourt l’ensemble de la lettre. L’étude fait ressortir que leur disposition contribue à structurer la lettre, le désir de l’auteur étant de mettre en avant la volonté divine d’un salut universel, ainsi que le rôle spécifique que joue le ministère dans cette perspective sotériologique. S’appuyant sur l’exemple de Paul, le ministère apparaît comme un « signe » de la miséricorde inépuisable à l’égard des pécheurs d’un Dieu qualifié de « Sauveur ». Il est un don gratuit, fait à certains, mais pour le bien de tous ; les qualités nécessaires à l’exercice du ministère apparaissent comme les « signes » de l’appel de Dieu et de la « grâce » qui l’accompagne. Les injonctions faites à Timothée de ne pas négliger ce don, d’annoncer l’Evangile, de « prescrire » et « enseigner », mettent en évidence le rôle du ministre chrétien qui est de conduire vers le salut « ceux qui l’écouteront ». Ce lien entre salut et ministère a des implications qui vont au-delà de la seule personne de Timothée : par-delà les artifices littéraires, on sent la pensée de l’auteur toute entière tendue, non vers un hypothétique retour de l’apôtre, mais vers la fin des temps. L’œuvre salutaire doit se poursuivre « jusqu’à la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ » ; elle passe désormais par l’existence de ministres chrétiens, dont Timothée constitue le paradigme.