Diversification et vulnérabilité des banques aux chocs macroéconomiques : une analyse empirique sur des données de banques européennes et canadiennes
Auteur / Autrice : | Didelle Delhie Delphie Dinamona Dilou |
Direction : | Gilles Jacoud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 07/07/2010 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Lacoue-Labarthe |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Jacoud, Mario Fortin, Dhafer Saïdane, Jean-Pierre Allegret | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mario Fortin, Dhafer Saïdane |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Après avoir montré les particularités de la vulnérabilité bancaire, cette thèse examine empiriquement la vulnérabilité des banques européennes et canadiennes aux chocs macroéconomiques ainsi que l'effet de la diversification sur cette vulnérabilité. A partir des données individuelles consolidées portant sur les banques européennes au cours de la période 1992 à 2004, nous montrons que les banques européennes sont sensibles à la variation des taux courts, à la déformation de la courbe des taux d'intérêt et à une modification de la conjoncture économique. Ensuite, la diversification des activités permet d'accroître la rentabilité des banques européennes tout en réduisant leur probabilité de défaillance. En revanche, la diversification géographique accroît à la fois la rentabilité et le risque de défaillance des banques. Enfin, les restrictions réglementaires sur l'activité bancaire nuisent à la performance des grandes banques européennes. Une étude similaire est menée sur les six grandes banques canadiennes sur la période allant de 1996 à 2006. Les résultats obtenus révèlent que les six grandes banques canadiennes sont sensibles au risque de taux d'intérêt de court terme et à une baisse de l'activité économique. De plus, nos résultats suggèrent qu'en dépit de l'impact négatif des revenus autres que d'intérêt sur les rentabilités bancaires, les six banques canadiennes peuvent exploiter des économies d'échelle et d'envergure en augmentant leur taille, ce qui leur permettrait de résister aux chocs macroéconomiques. La dispersion géographique des prêts accroît leur risque de défaillance tandis que les restrictions réglementaires sur l'activité bancaire contribuent à réduire ce risque. L'ensemble de nos résultats confirment l'idée selon laquelle la diversification permet aux banques de résister aux chocs macroéconomiques. Nos conclusions plaident en faveur du modèle de banque universelle.