Thèse soutenue

Impact du pâturage sur la structure de la végétation : interactions biotiques, traits et conséquences fonctionnelles

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Auteur / Autrice : Benoit Marion
Direction : Jan-Bernard BouzilléAnne Bonis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Résumé

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Le pâturage peut constituer un mode de gestion durable des prairies pouvant concilier enjeux écologiques et agronomiques. L'objectif de cette thèse est d'arriver à une meilleure compréhension de la réponse des communautés végétales au pâturage et des conséquences fonctionnelles associées en en considérant trois communautés végétales rencontrées dans les prairies humides du Marais Poitevin. Pour cela, une approche fonctionnelle basée sur les traits des espèces se révèle pertinente. Le pâturage a un impact positif sur la richesse et la diversité floristique. Le patron de pâturage hétérogène des herbivores est à l'origine d'une hétérogénéité de la structure de la végétation qui se présente sous la forme d'une mosaïque de patchs. Les variations de la composition floristique entre types de patchs sont résultent des variations de l'importance de différents filtres environnementaux associés au pâturage, notamment du prélèvement de biomasse et de la compétition interspécifique. L'augmentation de l'intensité du pâturage entraîne un remplacement des espèces dominantes caractérisées par de fortes aptitudes à la compétition aérienne et une stratégie conservatrice vis à vis des ressources par des espèces dominantes présentant une forte aptitude à l'acquisition des ressources une forte aptitude à la compétition racinaire. Le patron hétérogène de pâturage a pour conséquence des variations des processus écosystémiques associés au cycle de l'azote et du carbone. Il existe un lien entre la structure des différents types de patchs et ces processus. Il apparaît que les traits des espèces dominantes influencent davantage le fonctionnement écosystémique que la diversité de ces traits.