Le mouvement éthique chez Lévinas
Auteur / Autrice : | Sang Rok Kim |
Direction : | Alain Juranville |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La pensée de Lévinas veut nous rendre sensible au malaise qui fait le fond de la culture européenne, arrivée au terme de son universalisation. D’après Lévinas, ce malaise propre à l’Europe s’enracine dans la contradiction entre ses deux courants spirituels, entre hellénisme et hébraïsme, parce qu’il s’agit de la violence commise par l’histoire universelle, malgré son déroulement rationnel. Cette violence se trouve, d’une part, justifiée par la rationalité grecque au nom des nécessités historiques, mais d’autre part, dénoncée par la sensibilité juive, au nom de Dieu qui commande l’amour du prochain. Cette contradiction entre la bonne conscience qu’assure la sagesse grecque et la culpabilité que suscite l’amour juif coïncide avec celle qui existe entre la conscience et l’inconscient. Par là, la pensée de Lévinas rencontre la psychanalyse. On se propose ici de suivre, avec – et contre – la psychanalyse, le mouvement de l'existence tel que Lévinas le conçoit en vue de sublimer ce malaise par une transformation métaphorique.