Systèmes d'animation du contrôle de gestion dans les entreprises burkinabè : étude transculturelle
Auteur / Autrice : | Souleymane Kabore |
Direction : | Michel Gervais |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Résumé
La confrontation des modèles de gestion différents soulève des questions de coexistence entre communautés et de coopération entre les salariés et les partenaires des entreprises multiculturelles. Dans ces entreprises mondialisées, les différents acteurs sont porteurs de systèmes de croyances, de valeurs et de règles de sociabilité différentes, qui orientent leurs choix et leurs aspirations en matière de gestion d'organisation. Généralement appréhendé comme un processus d'allocation des ressources, le contrôle de gestion est au centre des actes de gestion. Au-delà des aspects comptables et financiers, le contrôle de gestion présente une dimension humaine. Il sert à la fois d'outil de gestion, d'évaluation, de motivation, de mesure et d'accroissement de l'efficacité d'une organisation. L'intégration des aspects humains, comportementaux et culturels, permet de dépasser les approches normatives universelles et d'adopter une approche contingente. Notre étude s'inscrit dans la lignée des études transculturelles portant sur la gestion des organisations. L'objet de cette recherche est d'étudier le système d'animation du contrôle de gestion dans un contexte particulier, celui des entreprises burkinabè. L'étude se fonde sur trois cas d'entreprises appartenant aux secteurs de l'industrie et des services. L'analyse de l'efficacité du système d'animation consiste à vérifier dans quelle mesure les procédures formalisées sont appliquées par ces entreprises, en vérifiant l'impact des variables d'orientation culturelle et des caractéristiques propres des entreprises et des responsables du contrôle de gestion. L'enquête a permis de montrer que l'aspect culturel était pour beaucoup dans l'échec du système d'animation du contrôle dans certaines entreprises burkinabè. Mais d'autres raisons plus rationnelles comme, le niveau de formation du contrôleur de gestion, la faible formalisation des procédures, l'absence de système de motivation adéquate, contribuent a l'inefficacité du système d'animation du contrôle de gestion dans les entreprises burkinabè.