Thèse soutenue

La volatilité du change et la politique monétaire : le cas des pays émergents

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Auteur / Autrice : Yasser Allmishal
Direction : Jean-Pierre Berdot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Poitiers
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences économiques (1970-....)

Résumé

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Les crises financières des années 90 ont révélé la vulnérabilité des régimes de change intermédiaires et le flottement est apparu comme seule option viable pour les émergents. Or, malgré l’adoption officielle du flottement, les économies émergentes ont mis en oeuvre une politique monétaire de stabilisation du change assurant, de facto, la survie des régimes intermédiaires, via la peur du flottement. Cette thèse s���interroge, à partir de l’analyse des relations entre la politique monétaire domestique et la volatilité du change dans les économies émergentes, sur la nature même des régimes intermédiaires de facto. Le chapitre 1 rend compte de la problématique du choix du régime de change, et des raisons de la survie des régimes intermédiaires. Le chapitre 2 pose le problème du ciblage d’inflation comme ancrage nominal des régimes officiels de flottement, et des conflits éventuels entre ce ciblage et la stabilisation du change. Le chapitre 3 met en avant les vulnérabilités (pass-through, péché originel) des économies émergentes rationalisant la peur du flottement et s’interroge aussi sur l’efficacité de la politique du taux d’intérêt à stabiliser le change, Le chapitre 4 constitue la base d’une analyse empirique de la volatilité du change dans un échantillon de 20 émergents sur la période 1994-2008, en examinant les caractéristiques des séries journalières de rendement du change à travers les modélisations ARMA et GARCH. Le chapitre 5 teste l’effet sur la volatilité du change des deux dimensions de la politique monétaire (volatilité du taux d’intérêt et niveau du taux d’intérêt). Les tests indiquent que la volatilité du change dépend négativement de la volatilité du taux d’intérêt mais positivement du niveau de ce taux. Autrement dit, une politique monétaire de stabilisation du change est sur le fil du rasoir, quant à son effet sur la volatilité du change