Financement des Petites et Moyennes Entreprises en Tunisie
Auteur / Autrice : | Fredj Fhima |
Direction : | Philippe Adair |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 26/10/2010 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | OMI - Organisation, Marchés, Institutions |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ERUDITE - Equipe de Recherche sur l'Utilisation des Données Individuelles Temporelles en Economie |
Jury : | Président / Présidente : François Jean Legendre |
Rapporteur / Rapporteuse : Nadine Levratto, Moez Labidi 19..-.... |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'étude des difficultés d'accès des Petites et Moyennes Entreprises (PME) tunisiennes aux fonds montre que ces entreprises connaissent un “déficit d'intégration bancaire” qui peut être expliqué par la théorie du rationnement du crédit. La réticence des banques tunisiennes à s'impliquer dans le financement des PME est en grande partie expliquée par les caractéristiques structurelles et financières du système bancaire tunisien qui connaît une prépondérance des banques de dépôts se traduisant par une limitation de la concurrence sur le coût de financement. Elle est aussi expliquée par les faiblesses qu'enregistre la Tunisie en matière de partage d'information de crédit et de protection légale des créanciers tout au long de l'opération de financement.La vérification empirique du rationnement des PME sur le marché du crédit bancaire tunisien est fondée sur une estimation d'un modèle de déséquilibre sur la base d'un échantillon de données de panel composé de 1760 PME sur la période 2001-2006. Les résultats obtenus montrent que les PME tunisiennes, dépendantes du crédit bancaire, cherchent à éviter de mobiliser cette source de financement chaque fois qu'elles enregistrent une augmentation de leurs ressources internes ou font recours au crédit fournisseur. La très forte aversion au risque des banques fait que la décision d'offre du crédit dépend principalement de la garantie réelle et se traduit par une proportion moyenne d'environ 90% des entreprises qui sont - partiellement ou totalement - rationnées.