La liberté dans la pensée de Martin Heidegger
Auteur / Autrice : | Umut Öksüzan |
Direction : | Éliane Escoubas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 16/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris Est en cotutelle avec Galatasaray üniversitesi (Istanbul) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Alexander Schnell |
Examinateurs / Examinatrices : Éliane Escoubas, Zeynep Direk, Mehmet Turquer Armaner, Suna Ertugrul | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Roney |
Mots clés
Résumé
Dans le présent travail de thèse, nous nous proposons de mettre en lumière les raisons pour lesquelles Heidegger donne le coup d’envoi à un questionnement de longue haleine et de grand ampleur sur la question de la liberté à la suite de la publication, en 1927, de son chef d’oeuvre, Etre et Temps. Nous nous efforcerons de formuler et d’élaborer progressivement deux thèses à la lumière des objections heideggeriennes adressées à la conception kantienne et à la doctrine schellingienne de la liberté. Notre première thèse est que la radicalisation heideggerienne de la conception kantienne de la liberté, développée dans le cadre d’une « métaphysique du Dasein », ne permet pas de découvrir un contexte philosophique dans lequel une problématique plus originelle de la liberté pourrait être formulée puisque le questionnement heideggerien de la liberté se réduit en dernier ressort en une répétition de la démarche transcendantale de Kant et en un exemple d’application remarquable de cette démarche à une question non kantienne, à savoir la question de l’être. Notre deuxième thèse est qu’à partir de la thèse de la différence ontologique et au prix de l’oubli du concept schellingien de l’absolu, l’investigation heideggerienne de la liberté ne donne lieu qu’à une forme sécularisée de la théologie dialectique de Schelling, qui prend en garde malgré son caractère panthéiste la thèse de la bonté divine et la doctrine de la révélation de la dogmatique chrétienne. Dans la perspective ontologique proprement heideggerienne, l’être fondé dans la liberté, dans le fondement du fondement (Grund des Grundes), dans l’abîme (Abgrund) se manifeste à travers ce qu’il rend possible, c’est-à-dire l’étant