Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Marion Pillot
Direction : Daniel GrimanelliDaphné Autran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie. Biologie intégrative des plantes
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie environnement (Perpignan ; 1999-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’extraordinaire capacité des gamètes à produire un nouvel organisme a de tout temps fasciné les biologistes et reste une question fondamentale aujourd’hui. Les gamètes sont des cellules hautement spécialisées : verrouillées à l’encontre des programmes somatiques tout en maintenant un potentiel de totipotence que l’on suppose sous contrôle maternel. Le développement du zygote totipotent serait donc dépendant d’événements initiés dans les gamètes femelles. Chez les animaux, la définition des cellules germinales requiert une inhibition transcriptionnelle et un remodelage de la chromatine. Après fécondation, le jeune embryon demeure transcriptionnellement quiescent. Son développement est assuré par les produits maternels préalablement stockés dans l’oocyte puis s’autonomise au cours de la transition maternelle-zygotique (TMZ). Nous montrons ici que chez la plante modèle Arabidopsis, le jeune embryon est également quiescent, tandis que son tissu nourricier, l’albumen, est actif. Ces statuts transcriptionnels distincts sont hérités des gamètes femelles (la cellule oeuf et la cellule centrale, respectivement) et liés à des profils spécifiques de diméthylation en H3K9 et de localisation de TERMINAL FLOWER 2, deux marques respectivement associées au silencing de l’hétérochromatine et de l’euchromatine. Nous avons identifié l’ADN méthyltransférase CHROMOMETHYLASE 3 (CMT3), spécifique des sites non-CG, comme ayant un rôle crucial dans la reprogrammation de la cellule oeuf, sa mutation conduisant à une perte drastique de ces deux marques spécifiquement dans cette cellule, à la réactivation simultanée de rétrotransposons à LTR (Long Terminal Repeat) de type Gypsy et à des défauts de divisions cellulaires au cours du développement précoce de l’embryon.