Relations histamine-dopamine : implication du récepteur H₃ en neuropsychiatrie
Auteur / Autrice : | Marie Humbert-Claude |
Direction : | Jean-Michel Arrang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmacologie et toxicologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de pharmacie (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine) |
Mots clés
Résumé
Des interactions entre le système histaminergique et le système dopaminergique ont été rapportées dans de nombreuses études. Dans un premier travail, nous avons exploré les interactions entre le récepteur histaminergique H₃ et dopaminergique D₂ co-exprimés dans le striatum. Nos résultats suggèrent que ces deux récepteurs n'interagissent pas au travers de leur couplage aux protéines G, mais montrent que leur activation est additive. Dans la schizophrénie, l'hyperhistaminergie qui accompagne l'hyperdopaminergie pourrait donc coopérer avec cette dernière pour générer les symptômes psychotiques. Dans une seconde étude, nous nous sommes intéressés à la clozapine, un anti-psychotique dont le mécanisme d'action reste encore à préciser. Les récepteurs histaminergiques pourraient jouer un rôle dans les psychoses et/ou l'action des neuroleptiques, mais leur implication dans le profil atypique de la clozapine était inconnue. Nos résultats montrent que la clozapine et son métabolite actif, la N-desmethylclozapin, interagissent avec les quatre récepteurs histaminergiques aux doses thérapeutiques. Ces interactions pourraient rendre compte en partie du profil atypique de la clozapine, mais aussi du profil de ses effets indésirables comme la sédation, la prise de poids ou l'hématotoxicité. Dans une troisième étude, nous avons exploré les propriétés prokinétiques potentielles du ciproxifan, un agoniste inverse H₃ de référence, dans un modèle animaI de la maladie de Parkinson : Les rats lésés par 6-OHDA. Les effets prokinétiques que nous avons pu observer supportent des propriétés anti-parkinsoniennes des agonistes inverses H₃. Ce travail soutient donc l'utilisation des agonistes inverses H₃ en thérapeutique, d'autant plus qu'ils sont connus pour améliorer les déficits cognitifs, fréquemment rencontrés dans la maladie de Parkinson et dans la schizophrénie.