Auteur / Autrice : | Benoît Fourré |
Direction : | Michel-Ange Amorim, Brice Isableu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. UFR STAPS d'Orsay (Essonne) |
Résumé
L'objectif de cette thèse était d'étudier le rôle des modes préférentiels de référentiation spatiale et d'intégration multisensorielle comme facteur explicatif des temps d'adaptation, variables d'un individu à l'autre, aux verres multifocaux. La rotation des référentiels visuels et proprioceptifs par rapport à la gravité se traduit par un couplage des oscillations posturales vis-à-vis de la perturbation induite. Nous montrons que le couplage visuel est exacerbé chez certains sujets lorsqu'ils s'écartent de la direction de l'équilibre spontané. Cet effet est observé malgré le renforcement du codage proprioceptif de l'orientation corps/sol et de la présence d'indices de verticalité en vision centrale. Dans une autre expérience, la rotation des référentiels visuels et proprioceptifs montre que les sujets changent de stratégie pour rester en équilibre. Ces résultats suggèrent l'utilisation d'une règle de re-pondération. Les règles ou modèles de re-pondération ont été également envisagés dans le domaine du contrôle postural et de l'orientation spatiale, afin de tester l'hypothèse selon laquelle le système nerveux intègrerait les entrées sensorielles selon la règle du MLE (maximum de vraisemblance). Ainsi, nous montrons que des sujets peuvent mettre à profit des entrées sensorielles plus "fiables" lors d'une tâche de contrôle postural ou d'orientation spatiale. Enfin, nous avons breveté un équipement pouvant renseigner sur la sensibilité d'un individu vis-à-vis d'un référentiel et déterminer ainsi des profils sensoriels qui pourraient constituer des indicateurs des capacités d'adaptation aux verres multifocaux.