Thèse soutenue

Étude de l'exposition de la population française au champ magnétique 50 Hertz

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Auteur / Autrice : Bédja Mfoihaya
Direction : Gilles Fleury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Les champs magnétiques (CM) alternatifs de fréquence 50 Hz liés à l'électricité sont suspectés depuis une trentaine d'années d'être responsables de pathologies, plus précisément de leucémies chez l'enfant. Les dernières expertises collectives (WHO 2007, SCENHIR 2009) ont conclu que la dernière grande interrogation en ce qui concerne les CM d'extrêmement basse fréquence (ELF) est l'association statistique observée dans plusieurs analyses conjointes entre l'augmentation du risque de leucémie de l'enfant et une exposition aux CM supérieure à 0,4 µT en valeur moyenne sur 24 heures, sans qu'il n'existe de relation causale. La thèse a pour objectif de caractériser l'exposition de la population française aux champs magnétiques 50 Hz, et en particulier d'identifier les principaux facteurs favorisant l'exposition. Deux échantillons (1000 enfants et 1000 adultes) représentatifs de cette population ont été construits en utilisant la méthode de tirage aléatoire. Chaque personne a porté un EMDEX II mesurant et enregistrant les CM auxquels elle est exposée pendant une durée de 24 heures et a, au fur et à mesure, rempli un emploi du temps ainsi qu'un questionnaire contenant des informations personnelles et des informations relatives à son foyer. Lors de la récupération de l'appareil, l'enquêteur a enregistré les coordonnées GPS du foyer afin d'identifier par la suite l'ensemble des ouvrages électriques se trouvant à proximité du foyer. Pour caractériser les expositions, des modèles de régression non paramétriques ont été réalisés. Ils ont permis d'identifier parmi les données recueillies, les facteurs favorisant les expositions moyennes les plus élevées. Chaque série de mesures de champ magnétique a ensuite été décrite par des indicateurs et une classification ascendante hiérarchique a été appliquée sur ces derniers. Trois classes d'exposition ont ainsi été définies. Une régression logistique a été réalisée pour identifier les facteurs favorisant la probabilité d'appartenir à la classe regroupant les individus les plus exposés.