Intérêt prébiotique de la photochimie de glaces interstellaires/pré-cométaires
Auteur / Autrice : | Pierre de Marcellus |
Direction : | Louis d' Hendecourt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, océan, espace. Astrophysique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis une trentaine d'années, l'interaction entre les observations astronomiques et les expériences de laboratoire a permis de déterminer les molécules les plus abondantes composant les glaces interstellaires. Il a été montré que la photochimie ultraviolette de ces analogues de glaces en laboratoire mène, après réchauffement de l'échantillon à température ambiante, à la formation d'un résidu organique complexe semi-réfractaire, parfois considéré comme un analogue de la matière organique (pré-)cométaire. Ce travail de thèse se propose d'étudier la pertinence astrophysique et prébiotique de tels processus. Pour cela, nous avons effectué une multi-analyse des résidus en spectroscopie infrarouge, en chromatographie en phase gazeuse mono et multi-dimensionnelle, en spectrométrie de masse à temps de vol et orbitrap. Nous avons également installé notre dispositif sur le synchrotron SOLEIL et réussi à montrer que l'irradiation d'analogues de glaces interstellaires achirales avec du rayonnement UV polarisé circulairement, dans le cadre d'un scénario astrophysique plausible, est en mesure d'expliquer les excès énantiomériques de certains acides aminés observés dans les météorites primitives. Ceci établit un possible lien entre la photochimie UV et la matière soluble extraterrestre, suggérant que la matière interstellaire est partiellement conservée lors de la transition vers la nébuleuse solaire, en particulier par son incorporation dans les comètes et petits astéroïdes, et soutient finalement le scénario d'un apport exogène de matière organique prébiotique, fonctionnalisée, hydrosoluble et contenant un excès énantiomérique initial, à la surface de la Terre primitive.