Origine de la salinité de l'eau dans les schistes profonds dans la région de Marrakach (Maroc)
Auteur / Autrice : | Anasse Ait Lemkademe |
Direction : | Jean-Luc Michelot, Abdelfattah Benkaddour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, océan, espace |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans la région de Marrakech, une salinité excessive a été constatée dans l'eau de certains puits, destinée à la consommation humaine et à l'irrigation. En outre, l'installation d'une mine dans un gisement de sulfures polymétalliques (Draa Sfar) a mis en évidence des venues d'eaux profondes très salées : la salinité dépasse en certains points 80 g/l. Les études hydrochimiques et isotopiques montrent des modes de minéralisation et des mélanges spécifiques à différentes familles d'eau souterraine. Cette compartimentation géochimique et isotopique s'accompagne d'une compartimentation hydrogéologique des schistes de la zone d'étude. Au nord, dans les Jbilets, le volume de la recharge est limité et les eaux se minéralisent essentiellement en dissolvant des minéraux (halite, gypse, calcite) présents dans la porosité ou la schistosité. Dans la zone sud, la recharge, plus imortante, provient essentiellement du Haut Atlas. L'altération du socle conduit éventuellement à une libération des inclusions fluides, et plus probablement à une mobilisation plus ou moins prononcée d'une solution concentrée piégée dans la porosité des schistes. Les eaux les moins salées de la mine correspondent à des eaux superficielles drainées par les travaux miniers. Dans les eaux les plus salées, les concentrations élevées résulteraient de contributions très significatives de la solution porale des schistes, qui peut correspondre aux reliquats des fluides : hydrothermaux très salés à l'origine de la mise en place du gisement de sulfures. Ainsi, l'eau la plus minéralisée de la mine contiendrait environ 80% d'eau météorique superficielle, et 20% de saumure porale.