Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Yves Rousselle
Direction : Isabelle Goldringer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La Gestion Dynamique (GD) des ressources génétiques est une stratégie de gestion de la diversité génétique dans laquelle des populations hétérogènes évoluent dans des environnements contrastés sous la pression de la sélection naturelle et des autres forces évolutives. La GD a pour but de permettre aux populations de s’adapter localement tout en conservant la diversité initiale sur l’ensemble du système. Afin d’étudier cette approche, des populations expérimentales de GD de blé ont été mises en place à l’INRA depuis 1984. Ces populations se sont différenciées pour des caractères de phénologie et de résistance aux pathogènes. La sélection et la dérive ont eu pour conséquence une diminution de la diversité génétique intra-population qui peut conduire à une perte de valeur sélective ou du potentiel évolutif à plus ou moins long terme. Le sauvetage génétique par migration peut limiter ce phénomène en augmentant la variabilité génétique dans ces populations. Cependant, la présence de dépression hybride peut contrecarrer les effets positifs du sauvetage génétique. L’objectif de la thèse est de répondre à la question suivante : “Comment gérer la migration dans un système de GD afin de maintenir le potentiel évolutif sans compromettre l’adaptation locale dans chaque population ?” Nous avons analysé des descendances de croisements intra et inter-populations sur 2 générations. La deuxième génération a été évaluée sur les 3 sites d’origines des populations parentales des croisements. Nous avons tout d’abord mis en évidence la présence d’adaptation locale dans les populations pour la hauteur de plante et le poids de 1000 grains. Grâce à une analyse conjointe de ces caractères avec la précocité de floraison, nous avons mis en évidence la contre-sélection des plantes tardives dans le Sud par l’intermédiaire du poids de 1000 grains. Nous avons ensuite montré que le gène VRN1 était impliqué dans la précocité de floraison dans les populations de GD et que sa structuration et l’évolution de sa diversité pouvaient être reliées à des pressions sélectives en relation avec l’adaptation climatique. L’analyse de la 1ère et de la 2ème génération de descendances des croisements nous a permis de mettre en évidence de la dépression de consanguinité dans les populations mais peu de fardeau génétique (faible composante inter-populations de l’hétérosis). Nous n’avons pas trouvé de dépression hybride pour aucun type de croisements analysés. Ce dernier résultat peut être expliqué par deux hypothèses : (i) il n’y a pas de complexes de gènes co-adaptés cassés par les croisements et l’adaptation locale n’a pas un impact important sur les valeurs en croisements ou (ii) les effets positifs d’hétérosis et négatifs de dépression hybride se compensent ce qui conduit à une faible composante inter-populations de l’hétérosis.