Thèse soutenue

La figure maternelle dans la littérature féminine italienne des quarante dernières années

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Auteur / Autrice : Nathalie Marchais
Direction : Silvia Contarini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue littérature et civilisations romanes : Italien
Date : Soutenance le 13/12/2010
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Nadia Setti
Examinateurs / Examinatrices : Silvia Contarini, Nadia Setti, Walter Zidarič, Donata Meneghelli, Claude Cazalé-Bérard
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadia Setti, Walter Zidarič

Résumé

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Depuis l’essor du féminisme dans les années soixante-dix, les écrivaines ont commencé à occuper une place importante dans le panorama littéraire italien. Parmi les thématiques les plus souvent traitées, celle de la mère et de la maternité représentent un intérêt constant. Loin de reproduire l’habituel stéréotype de la mamma italienne, les écrivaines ont contribué à une déconstruction progressive des mythes inhérents à cette figure centrale dans la culture et la société. Les années soixante-dix ont été caractérisées par le refus de la maternité en tant que vocation naturelle de la femme, en lien avec les revendications féministes de disposer de son corps, (légalisation de l’avortement, développement de la contraception, révision du droit de la famille). Dans les années quatre-vingt et jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix, le thème de la relation mère-fille s’est imposé comme une réhabilitation des mères du passé. Le genre autobiographique s’est affirmé dans cette phase sous d’autres formes. Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix et jusqu’à nos jours, la nouvelle génération d’écrivaines tend à faire de la mère dans les récits une femme tourmentée, inadaptée, instable voire un être monstrueux qui peine à remplir son rôle et met la vie de ses enfants en danger. Dans cette optique, une partie des héroïnes font d’ailleurs le choix de ne pas devenir mères. Parmi les auteures analysées : Dacia Maraini, Carla Cerati, Giuliana Ferri, Gina Lagorio, Francesca Duranti, Francesca Sanvitale, Fausta Cialente, Elena Ferrante, Simona Vinci, Letizia Muratori, Alina Marazzi, Cristina Comencini.