L’école libérale française et l’intervention publique dans la deuxième moitié du XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Claire Silvant |
Direction : | François Etner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Economiques |
Date : | Soutenance le 08/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Vatin |
Examinateurs / Examinatrices : François Etner, François Vatin, Gilbert Faccarello, Alain Béraud, Manuela Mosca, Yves Breton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilbert Faccarello, Alain Béraud |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’analyser les conceptions de l’intervention publique des économistes libéraux français dans la deuxième moitié du XIXe siècle.Le premier chapitre expose leurs trois conceptions différentes de l’intervention publique. A partir de leurs analyses des attributions légitimes de l’Etat, nous proposons une typologie qui distingue une « orthodoxie » s’en tenant aux fonctions régaliennes, un libéralisme « régulateur », et un libéralisme plus « interventionniste ». Nous nous demandons si cette typologie reste pertinente quand ces économistes débattent de leurs problèmes pratiques de prédilection.Le second chapitre est ainsi consacré à l’analyse de la fiscalité par les économistes libéraux français. Cette analyse est en elle-même extrêmement riche, et nous mettons en avant, en particulier, les contributions formalisées de trois d’entre eux : Cournot, Dupuit et Fauveau.Nous étudions dans un troisième chapitre les positions de nos économistes libéraux sur l’émission, l’escompte et l’étalon monétaire. Nous montrons que leurs divergences théoriques s’expliquent par une préférence pour la règle ou pour l’intervention discrétionnaire.Le quatrième chapitre étudie la question des droits de propriété, en particulier de l’héritage et de la propriété intellectuelle. Nous faisons apparaître une opposition entre les partisans d’un Etat régulateur et ceux d’un Etat protecteur des droits naturels.Finalement, sur chacun des thèmes envisagés, il apparaît que la frontière entre « orthodoxie » et « hétérodoxie » libérales est moins figée qu’on ne pouvait le penser.